Délocalisation USTM: Mouguiama-Daouda déshabille-t-il Pierre pour vêtir Paul?
Face à l’état de décrépitude avancée de l’Université de sciences et techniques de Masuku (USTM), les autorités compétentes ont décidé d’instaurer une délocalisation partielle dudit établissement. Pourtant à y regarder de près, cette mesure a l’allure d’une fuite à l’avant puisqu’en tentant de désengorger « Mbaya » l’Etat assume d’alourdir le Centre multisectoriel de M’vengue.
À l’heure où l’État se veut engagé dans l’accélération des travaux structurants devant permettre d’atteindre la transformation, il est que ce mouvement d’ensemble peine à prendre forme dans l’enseignement supérieur. De Libreville à Franceville, le constat est le même. Les universités publiques sont engluées dans un marasme ahurissant lié à la vétusté des bâtiment
À l’Université de sciences et techniques de Masuku plus rien ne semble aller pour le mieux. D’ailleurs, dans une note de service le recteur dudit établissement annonçait un report de la reprise des activités pédagogiques au mois d’octobre prochain et ce, pour permettre à l’entreprise adjudicataire de livrer les travaux de réhabilitation engagés. Une décision qui ne fait pas l’unanimité dans l’opinion.
Par ailleurs, le Pr. Crépin Ella Missang a révélé qu’une partie de « Mbaya » suivra les cours désormais au sein du Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnel de M’vengue. Seulement, cette mesure ne permet pas de solutionner les maux existants. Et rien n’indique que la cohabitation entre les deux catégories d’étudiants sera saine.
Aussi, si le Pr. Patrick Mouguiama Daouda y croit fermement, la réalité est que transférer une partie de l’actif de « Mbaya » au Centre multisectoriel de formation et d’enseignement professionnel de M’vengue, revient à déshabiller Pierre pour vêtir Paul. En ce sens que cette délocalisation pourrait facilement engendrer d’autres problèmes au sein de la structure d’accueil. Autant dire que l’État a juste déplacé le problème.
C’EST POURQUOI LA BONNE ROYAUTÉ EST MIEUX QUE LA POLITIQUE. CAR LA POLITIQUE NE RÉSOUD JAMAIS LES PROBLÉMATIQUES. ELLE LES DEPLACE.