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Déguerpissement de Plaine Orety : Oligui Nguema dépêche la société civile pour jouer les médiateurs

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À la suite de l’audience accordée le 11 juin 2025 par le président de la République au Conseil économique, social et environnemental (CESE), une mission a été confiée à la société civile. Lors de cette rencontre, en présence de Georges Mpaga et Aminata Touré, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a instruit la mise en place d’un Comité de médiation et de facilitation chargé de faire toute la lumière sur le dossier du déguerpissement de Plaine Orety. Ce comité a pour mission principale de recenser les personnes impactées, une opération qui débutera dès ce samedi 14 juin. Ce 13 juin, une délégation conduite par des membres dudit comité est allée à la rencontre des populations concernées, dans le but d’annoncer le début de cette opération de vérité.

La délégation, composée de Georges Mpaga, Aminata Touré, Pierre Mintsa et Gaston Mindoungani, a tenu à exprimer la position ferme du chef de l’État sur ce dossier. Selon eux, Brice Clotaire Oligui Nguema a été délibérément induit en erreur. « D’aucuns sont allés dire au président pendant la transition que toutes les populations déguerpies avaient été indemnisées », a déclaré Pierre Mintsa. « Il était en colère contre ces personnes. Il a été trompé », a-t-il poursuivi. Le président, trompé par un dossier falsifié, a donc été amené à croire que le processus d’indemnisation s’était déroulé correctement, ce qui est manifestement faux, selon les membres du comité.

Une opération de vérité pour réparer une injustice

Face à cette situation, les membres du Comité de médiation ont exprimé leur volonté de faire toute la lumière sur les dysfonctionnements et « les magouilles ayant entaché ce dossier ». Pierre Mintsa a dénoncé l’opacité ayant entouré les indemnisations. « Le gouvernement a failli dans la communication et c’est ce gouvernement qui a présenté un dossier au président pendant la transition », a-t-il souligné. Il a par ailleurs affirmé que certaines personnes dans les sphères gouvernementales ont menti. « Nous voulons établir la lumière entre ceux qui ont été indemnisés et ceux qui ne l’ont pas été », a-t-il martelé, soulignant la nécessité de comparer les « fausses listes officielles » avec la réalité du terrain.


Georges Mpaga, chef de délégation, a rappelé que cette mission s’étendra sur une période de quinze jours. « Le président de la République nous a donné pour mission d’enquêter sur toutes les zones d’ombre qui entourent ce dossier », a-t-il précisé. Des enquêteurs seront donc dépêchés dès ce samedi pour recueillir les témoignages et établir une liste fiable et vérifiable des victimes. « Nous venons vers vous afin que demain, nous mettions en place des équipes de recensement afin de comparer les fausses listes, détenues par le gouvernement, et les vraies listes qui répondent aux réalités vécues », a déclaré Pierre Mintsa. L’objectif est clair, transmettre un rapport complet au chef de l’État, afin qu’il puisse prendre les mesures qui s’imposent pour rétablir la vérité et la justice.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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