Déguerpies d’Owendo : six mois plus tard, des familles dans la rue !
C’était en juin dernier que les bulldozers faisaient tomber de nombreux toits au carrefour SNI dans la commune d’Owendo. Six mois plus tard, plusieurs compatriotes sont encore dans la rue, sans réponse ni solution de relogement. Gabon Media Time s’est rendue sur les lieux le samedi 29 novembre dernier au gymnase Léon Augé d’Owendo au quartier dit Awoungou où vingt-sept familles continuent de survivre.
Constitués en collectif, ces derniers ont entrepris des démarches afin d’obtenir une solution à leur problème. Seulement, leur douleur et leur difficulté ne semblent pas être encore prises en compte. « Nous avons formé un bureau dans le collectif qui est en contact direct avec les autorités. Lors de la dernière rencontre, les autorités nous ont proposé de nous loger dans des hôtels, et nous avons refusé.» a expliqué Régine.Un choix justifié par le désir de vivre dans une maison décente et définitive.
Affamé, exposés à la violence,un quotidien cauchemardesque
Matelas, moustiquaire, une cuisinière qui sert à tous, et exposés,le quotidien de ces derniers n’est pas de tout repos. Un impact qui s’étend inévitablement sur la scolarité des plus jeunes.«C’est compliqué aussi bien pour nous que pour les enfants. Moi, mon fils, j’ai dû aller le laisser chez ma famille car je ne pouvais plus payer le taxi depuis ici jusqu’à l’école.» a confié Régine, déguerpie de la SNI.
Abandonnés et sans espoir, ces familles de déguerpies du carrefour SNI sont livrées à toutes formes de violences. En effet, l’aire de jeux est toujours accessible au public malgré leur présence. Une situation à laquelle ils n’ont qu’un seul espoir, finir l’année dans de meilleures conditions. « Nous attendons les toits parce que nous étions dans les maisons. Nous sommes à l’orée des fêtes de fin d’année, est-ce-que c’est dans ces conditions que nous allons les passer? » a déploré Thérèse.
Ils sont propriétaires ou héritiers de terres ancestrales, sans revenu conséquent pour pouvoir reprendre une vie normale. A quelques semaines des célébrations de fin d’année, ces familles, qui ont été relogées à cette aire de jeux n’attendent plus que la réponse effective des autorités quant à leur relogement.









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