Crise dans l’éducation nationale: Paulette Missambo fustige la fuite en avant du gouvernement
La crise qui secoue actuellement le monde éducatif n’a pas fini de susciter des réactions au sein de l’opinion nationale et plus particulièrement au sein de la classe politique. La dernière en date est sans aucun doute celle de la présidente de l’Union nationale Paulette Missambo qui, dans une déclaration rendue publique ce lundi 13 décembre 2021, a fustigé la position du gouvernement qui semble peu ouvert au dialogue avec les partenaires sociaux.
« Déficit de salles de classe, effectifs pléthoriques, déficit d’enseignants, inexistence d’enseignements dans plusieurs matières fondamentales, blocage des carrières depuis plusieurs années ». Voilà les maux qui, selon l’ancien ministre, minent le système éducatif gabonais. Une situation qui se serait dégradée alors que ce secteur est considéré comme sensible et très important pour la marche et l’avenir du pays.
Face à cette situation qui perdure, Paulette Missamba a fustigé « la fuite en avant du Gouvernement qui devant les revendications somme toute légitimes des enseignants » « répond par des déclarations intempestives, des menaces de radiation, la rétention des salaires, plus grave encore la transformation des responsables d’établissements en indics chargés de donner les noms des grévistes, et cerise sur le gâteau, l’amputation du premier trimestre de deux semaines de cours en anticipant les vacances de décembre par un simple communiqué et sans raisons académiques objectives ».
Si la présidente de l’Union nationale a relevé que cette gouvernance à la hussarde contribue à compliquer la résolution des problèmes posés et braque les syndicats, Paulette Missambo a appelé le gouvernement à « renouer sans délai avec les syndicats pour une reprise sincère et apaisée du dialogue ». « Ni l’École gabonaise, ni l’avenir du Gabon ne méritent le spectacle actuel », a-t-elle indiqué.