Crise à l’education nationale: mais où se cache Ossouka Raponda?
C’est sans aucun doute la question la plus récurrente actuellement dans l’opinion depuis le déclenchement de la grève qui secoue depuis plusieurs semaines le système éducatif gabonais. En effet, malgré la sollicitation faite par la coalition Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et le Syndicat de l’éducation nationale (Sena) de rencontrer le chef du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda, cette dernière semble plus occupée à déployer son agenda politique.
Ces dernières 24 heures auront été particulièrement marquées par la passe d’armes entre le ministère de l’Education nationale et la coalition des principaux syndicat de ce secteur. Si lors d’une déclaration rendue publique le lundi 06 décembre par William Johnson Awandjo conseiller technique du ministre de l’Education nationale, ce département avait annoncé une série de mesures disciplinaires prises à l’encontre des enseignants grévistes, celui-ci n’a pas tardé à recevoir une réponse du berger à la bergère de la part des enseignants.
Réagissant à cette sortie du représentant du ministre Patrick Mouguiama Daouda, la coalition Convention nationale des syndicats du secteur éducation et le Syndicat de l’éducation nationale dans un ton ferme s’est indignée de l’attitude arbitraire du gouvernement qui semble méconnaître les textes en vigueur en République gabonaise, menaçant d’ester en justice le ministre de tutelle et sa cohorte. Chose curieuse, cette guerre ouverte se déroule d’ailleurs sous le regard indifférent du Premier ministre.
En effet, si l’un des points de revendication est la demande d’audience adressée au chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda semble peu disposée à rencontrer les syndicalistes pour apaiser les tensions désormais perceptibles dans ce secteur et qui depuis plusieurs semaines ont une incidence sur le déroulement des cours sur l’ensemble du territoire national.
Un silence du Premier ministre qui semble incompréhensible alors que depuis quelques jours ce sont les élèves de plusieurs localités du pays qui ont décidé d’investir la rue pour réclamer la reprise des cours. Une situation que Rose Christiane Ossouka Raponda semble prendre avec le plus grand des mépris car plus occupée à recevoir des personnalités étrangères. De quoi se demander si le Premier ministre n’a pas décidé de jeter l’éponge en attendant sa possible éviction de la primature.