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Bourse sportive : Sarah Mazouz prise dans ses propres turpitudes ?

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Alors qu’elle s’est dite victime de mauvais traitements de la part de l’État gabonais via le ministre sortant Franck Nguema, la judokate gabonaise installée au Canada semble avoir volontairement omis de donner les détails de cette affaire. Outre l’anachronisme entre sa retraite et la mise en place effective de ce dispositif d’accompagnement, Sarah Mazouz stridule mais n’émeut point.

Si la toile gabonaise et une partie de journalistes se sont empressées de relayer la plainte faite dans les réseaux par Sarah Mazouz, la réalité semble tout autre. Et pour cause, la judokate gabono-canadienne, âgée de 36 ans qui a décidé de représenter le Gabon en 2014 après avoir défendu le Canada en -78kg, pourrait avoir laissé primer l’émotion sur la réalité des faits.

Sarah Mazouz, une retraitée écartée de la bourse d’études ?

C’est le schéma difficilement acceptable que s’est construit la championne de judo. Fer de lance du judo gabonais, Sarah Myriam Mazouz tire sa révérence du sport de haut niveau à quelques mois des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 déroulé en décalage. Ainsi, le 29 juillet, l’athlète a donc renoncé à la Bourse de sportive de haut niveau.

Lequel dispositif d’accompagnement des sportifs dont la mise en œuvre est intervenue après la réforme de la loi du régime général des bourses d’études en 2021. Il va sans dire que dans sa dénonciation du 5 septembre dernier, qui semble s’inscrire dans les interpellations autour des détournements massifs, Sarah Mazouz abordait la subvention de sportif de haut niveau.

Une sportive médaillée et parée d’or par l’État 

Si d’aucuns évoquent une mauvaise foi manifeste, il est à noter que notre championne de judo a admis avoir perçu plusieurs dizaines de millions de FCFA en 2019. Seul bémol, la même athlète soutient qu’elle aurait été blacklistée entre 2018 et 2020, alors même que l’année reconnue est dans cet intervalle.

Mise à l’index par cette sortie quelque peu hasardeuse, la rédaction de Gabon Media Time (GMT) a pris le soin de contacter la partie incriminée dans un souci d’équilibre prescrit par la déontologie journalistique. Les états de décaissement attestent que entre 2020-2021, la subvention avait été gelée pour cause de crise Covid-19. Les budgets y étaient priorisés.

Par ailleurs, il revient que Sarah Mazouz aurait bien été accompagnée via des primes et des perdiems auxquels s’ajoutent « la prise en charge de son transport aérien depuis Montréal, l’hébergement, la restauration », précise l’ancien membre du gouvernement. Tout en précisant qu’il s’est attelé à majorer l’accompagnement pécuniaire, voire pour leurs stages techniques. Des faits attestés par d’autres sportifs.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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