Covid-19: manque de réactifs depuis deux mois à Port-Gentil
Réputée être l’une des villes les plus impactées par la pandémie à Coronavirus, Port-Gentil peine à suivre le reste du pays dans la lutte contre le covid-19. En effet, depuis près de deux mois, les populations de la cité pétrolière éprouvent d’énormes difficultés à se faire dépister car toutes les structures hospitalières publiques de la localité souffrent du manque de matériel adéquat en l’occurrence les réactifs, rapporte le quotidien L’Union.
Alors que les plus hautes autorités du pays s’évertuent à vanter les mérites de la riposte adoptée contre la propagation de la pandémie à Coronavirus sur le territoire national, il semble que cette efficacité ne concerne que le Grand Libreville. Pour preuve, les localités de l’intérieur du pays semblent abandonnées à elles-mêmes. Notamment Port-Gentil où les structures hospitalières ont un manque criant de réactifs, essentiels pour la réalisation des tests de la réalisation de polymérisation en chaîne (PCR).
Une carence décriée par de nombreux riverains de Port-Gentil qui ne savent plus à quel saint se vouer. « Après avoir pris un rendez-vous pour faire mon test PCR, le personnel médical me dira le jour convenu que les réactifs ne sont pas disponibles, non sans me proposer le test DTR. Une proposition que j’ai refusée étant donné que celui-ci ne peut pas me permettre de voyager mais juste de savoir si j’ai le virus ou pas » a déclaré un homme agacé par la situation au quotidien L’Union.
Pour contourner cette difficulté, la seule solution pour les personnes dans le besoin est de se rendre dans les structures sanitaires privées où les prix des tests PCR sont souvent hors de portée. « On se rend compte que cela devient une affaire lucrative pour les cliniques privées car chacun fixe son prix et cela varie entre 35 000 et 40 000 FCFA parfois en fonction de l’âge aussi de l’usager. C’est une aberration » a déclaré une riveraine de la cité pétrolière. Le gouvernement, notamment le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong gagnerait à s’intéresser à cette situation qui pour l’heure fait couler beaucoup d’encre et de salive.