Covid-19: le Synapsa dit «non à la vaccination obligatoire du personnel médical»
Au terme d’une réunion avec l’ensemble des responsables des structures sanitaires du Grand Libreville, le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong a invité le personnel médical à se faire vacciner. Une exhortation jugée « contraignante » par le Syndicat national des personnels de santé et assimilés (Synapsa) qui a annoncé par l’entremise de son président Gustave Boukoumou Igassela pour le vendredi 27 août prochain, une assemblée générale d’urgence devant découler sur une campagne de sensibilisation visant à contrer les orientations de leur ministère de tutelle.
Au premier plan dans la lutte contre le coronavirus, le personnel médical est sans nul doute le plus exposé au virus. Ainsi, afin de réduire le risque de propagation, le Dr. Guy Patrick voudrait bien que les agents de santé se fassent vacciner contre le covid-19. Le ministre de la santé a ainsi « exhorté les responsables des différentes structures hospitalières à sensibiliser leurs personnels sur l’impérieuse nécessité de s’y résoudre, en tant que cibles prioritaires et ce, dans les meilleurs délais » dans une note parvenue à la rédaction de Gabon Media Time.
Des recommandations du membre du gouvernement qui passent mal auprès du Syndicat national des personnels de santé et assimilés (Synapsa). Ainsi, le collectif par l’entremise de Gustave Boukoumou Igassela son président a annoncé pour le vendredi 27 août au siège de Dynamique unitaire une assemblée générale dite d’urgence visant à réagir à ce qu’ils considèrent comme « une décision dangereuse » prise par les autorités. A cet effet, l’organisation condamne ce qu’elle considère comme une violation des libertés individuelles.
Le président du Synapsa, Gustave Boukoumou Igassela a indiqué que la décision va à l’encontre du volontariat prôné par le gouvernement concernant la vaccination. « Le gouvernement a toujours affirmé que la vaccination contre le covid-19 est volontaire, et a toujours communiqué sur la catégorie de personnes devant être épargnées par cette opération. Qu’est-ce qui explique ce revirement quand on sait qu’il y a des personnels qui ont des antécédents de santé ? Le Synapsa s’étonne donc de cette imposition qui est en parfaite violation flagrante du Pacte international des droits politiques et civils qui stipule qu’aucun traitement ne peut être administré à une personne sans son consentement », a-t-il déclaré à notre confrère de Gabon Review.
Des mots qui sonnent comme des prémices d’un bras de fer entre le personnel médical et sa tutelle et dont la suite des évènements sera déclinée au cours de l’Assemblée générale du vendredi 27 août 2021. Durant celle-ci, le Synapsa donnera la conduite à tenir à ses adhérents, et annoncera la mise en place d’« un chronogramme d’actions à mener sur le terrain pour dire non à l’imposition de la vaccination. La vaccination doit être volontaire. Elle ne doit faire l’objet d’aucune contrainte », a ajouté le président de l’organisation syndicale. Nous y reviendrons.