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Patrichi Tanasa: «les instructions venaient de la présidence de la République»

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À la barre après 3 ans de détention préventive, l’ancien Administrateur directeur général de Gabon Oil Company (GOC) a enfin livré sa part de vérité sur les présumés actes de concussion et de blanchiment d’argent dont il est accusé. Droit dans ses bottes, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga a déclaré que les dépenses désormais évaluées à 2 milliards FCFA ont été effectuées sur « instructions venant de la présidence de la République ».

Interpellé dans la foulée de l’opération Scorpion visant à mettre la main sur les « voleurs de la République », Christian Patrichi Tanasa Mbadinga a décidé de lever le voile sur les accusations de détournements des fonds publics et blanchiment d’argent qui pèsent sur sa personne. Devant les magistrats, l’ancien homme fort de Ndendé a admis avoir rendu opérationnels les décaissements d’importantes sommes d’argent sous forme de primes, perdiems, mécénat, sponsoring ou autres. 

Au terme des débats, les magistrats ont établi que la somme de 100 milliards de nos francs a été sortie des comptes de Gabon Oil Company (GOC). Cela emporte la location à plus de 400 millions FCFA d’un hélicoptère auprès de la société Héli Union. Pourtant, la principale mise en cause de ce mécanisme financier qui profitait à certains privilégiés serait l’émanation pure et simple de la première institution du pays. « Les instructions venaient de la présidence de la République », a-t-il indiqué devant une foule ébahie.


D’aucuns en viennent à se demander comment la Présidence de la République a pu initier une telle mascarade. Si l’opinion s’empresse à pointer du doigt Brice Laccruche-Alihanga, du fait qu’il était l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, il semble qu’imputer le tort à ce dernier devrait reposer sur des éléments factuels. Or, à ce jour, ni le parquet encore moins ses détracteurs n’ont pu prouver que « BLA » a donné des ordres. Pour sa part, Christian Patrichi Tanasa a d’ores et déjà indiqué que « si j’avais dit non, mon séjour en prison serait intervenu plus tôt ». Comprendra qui pourra!

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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