Coupure d’électricité: Bilie-By-Nze sort enfin du silence !
C’est à la faveur d’un entretien accordé au quotidien L’Union ce jeudi 28 octobre 2021 que le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques Alain Claude Bilie-By-Nze a tenu à réagir aux coupures intempestives enregistrées ces dernières semaines. Occasion pour le membre du gouvernement de révéler que les insuffisances observées par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ne sont que la résultante du manque d’investissement dans l’infrastructure.
Si d’entrée de jeu, Alain Claude Bilie-By-Nze a reconnu que les coupures auxquelles font face les populations ces derniers jours n’ont pas laissé le gouvernement indifférent, il a tenu à édifier l’opinion sur les raisons de ces dysfonctionnements. A cet effet, le membre du gouvernement a pointé du doigt le « manque d’investissement dans le secteur ces vingts dernières années ».
Il a d’ailleurs reconnu « qu’il est difficile voire impossible de rattraper un tel retard en si peu de temps », mais que toutefois le gouvernement s’attelle à trouver des solutions pérennes à cette problématique. La preuve selon lui avec le mise en œuvre par le gouvernement à travers la Task Force eau et électricité qui visent à améliorer la qualité du service et l’accès des populations à l’eau et à l’électricité sur l’ensemble du territoire national. Une volonté perceptible par la mise en place de nombreux projets tels que le programme intégré pour l’alimentation en eau potable et assainissement de Libreville (PIAEPAL) ou encore le programme d’accès aux services de base en milieu rural (PASBMIR)?
Cette position sur le peu d’investissement consenti par la SEEG rejoint d’ailleurs celle de l’analyste économique Mays Mouissi, qui dans un entretien accordé à Gabon Media Time estimait que « ni l’Etat ni la SEEG n’ont respecté leurs engagements d’investissements dans l’électricité ». « Les coupures intempestives résultent d’abord du faible niveau de production des barrages et centrales existants ainsi que des infrastructures vieillissantes Ces problèmes structurels ne se règleront pas juste avec l’installation d’un nouveau distributeur », a-t-il d’ailleurs relevé concernant l’idée d’une libéralisation du secteur.