Coup d’État au Gabon : Paul Biya condamne le passage en force d’Oligui Nguema
Longtemps silencieux, le Chef de l’État camerounais a finalement donné sa position sur le pustch à Libreville. En effet, par le biais de son ministre de la Communication, Paul Biya a condamné l’initiative menée par le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) présidé par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema.
S’il s’était privé de toute intervention publique, le patron de l’exécutif camerounais a dénoncé l’offensive armée du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) le mercredi 30 août dernier. Une sortie de Paul Biya qui rejoint la série des condamnations de l’Union africaine (UA) et des organismes sous-régionaux.
Paul Biya inquiet des évènements au Gabon
C’est ce qu’a annoncé René Emmanuel Sadi, Ministre de la communication au nom du gouvernement ce vendredi 1er septembre 2023. À ce propos, après avoir pris note des évènements, le Cameroun « condamne le changement de gouvernement anticonstitutionnel en cours ».
Pour le chef d’Etat de ce pays ami, cette prise de pouvoir militaire « viole les principes et valeurs fondamentaux de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et de l’Union africaine ». Il appelle donc les militaires putschistes « à garantir l’intégrité physique du président Ali Bongo Ondimba et des membres de sa famille ».
Yaoundé pour un retour à l’ordre constitutionnel
Si cette condamnation pourrait être banalisée à Libreville du fait du caractère hypocrite des États voisins « muets » après les scrutins volés, l’exhortation du palais d’Etoudi s’avère salvatrice. Paul Biya recommandant au CTRI « le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et la préservation de la paix et de la stabilité ».
Si pour l’heure, aucune entrée en discussion directe entre le Gabon et le Cameroun n’a été annoncée, tout porte à croire que le pays des Lions indomptables ne restera pas insensible à la situation qui prévaut après le coup d’État. Rappelons que Ali Bongo Ondimba est en résidence surveillée au palais présidentiel en compagnie de ses médecins.