Construction des salles de classe: le Japon encore à la rescousse du gouvernement
L’ambassadeur du Japon Noguchi Shuji a procédé, le lundi 12 décembre 2022, à la remise des clés d’un bâtiment flambant neuf au sein de l’école publique de Bikélé au ministre de l’Education nationale. Un énième don de la diplomatie nippone qui traduit l’incapacité du gouvernement à résoudre la problématique de construction des salles de classe malgré les concours financiers d’institutions internationales telles que le FMI et l’Agence française de développement.
Réceptionné à coup de renforts médiatiques et relayé sur la chaîne nationale, le nouveau bâtiment de l’école publique de Bikélé dans le 3ème arrondissement de la commune de Ntoum vient répondre à un besoin criard exprimé par les populations de cette localité. Une livraison à mettre au crédit de l’ambassade du Japon bien décidée à combler les carences de l’Etat dans la construction de salles de classe.
Et ce, alors même que l’ancien Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, avait annoncé une vaste opération de construction de salles de classes dans les établissements existant. Le chef du gouvernement de l’époque prévoyait « 862 salles de classe pour un ratio de 50 élèves, en 2021-2022, 1315 salles de classe pour 40 élèves par classe et en 2022-2023, 1164 salles de classe pour 35 élèves par classe ». Si tant est la continuité de service public est de mise, il revient de se questionner où en est-on?
Une chose est tout de même évidente c’est que 4 ans après l’annonce, le chronogramme établi n’est resté qu’au stade de mielleuses promesses. L’assistance ad vitam eternam semble donc devenue la colonne vertébrale du ministère de l’Education nationale qui se borne désormais à recevoir des clés de livraison de travaux financés par les nations amies implantées au Gabon. Camélia Ntoutoume-Leclercq est donc invitée à taper du poing sur la table pour tenter d’inverser la donne.
