Concours de l’ENA : plus de 500 noms absents de la liste de candidats !
C’est la cacophonie autour de l’organisation du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (ENA) censé se dérouler ce samedi 11 mai 2024. Et pour cause, plus de 500 candidats remplissant les conditions requises et s’étant acquitté de leurs frais de participation, ont malheureusement constaté que leurs noms ne figurent pas sur les listes définitives affichées dans l’enceinte du Lycée Paul Indjendjet Gondjout ex- Lycée d’État de l’Estuaire.
Levée quelques mois après le coup d’État perpétré par le CTRI, la suspension des concours administratifs a donc conduit à l’organisation de plusieurs d’entre eux. Seulement, il est à constater que ces derniers sont maculés de flagrantes irrégularités qui font replonger au temps du système PDG-Bongo où la fraude avait été érigée en normes. Après l’Infass et l’ENAM c’est au tour du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration de faire les choux gras de la presse.
Où sont passés les 500 noms de candidats ?
C’est la question que se posent les candidats eux-mêmes sur place. Venue tout sourire le matin Irma ne s’attendait pas à ne pas voir son nom sur la liste. « J’ai payé les frais et déposé mon dossier avec tous mes documents dûment renseignés. Je suis étonnée de ne pas voir mon nom. Celui d’une amie y est », fait-elle constater par nos soins. Une situation qui n’a pas tardé à causer l’ire des foules. Lesquelles se demandent comment feront-elles pour avoir accès aux salles d’examen.
Il faut dire que le calme de certains a permis d’éviter un embrasement total qui aurait pu aboutir à des heurts sans précédents. Du côté du Collège d’enseignement secondaire Nelson Mandela, c’est la même. « Ma soeur est au lycée d’État. Eux au moins ont les noms. Nous ici on attend qu’ils soient affichés. Tout ce temps pource résultat ? » souligne Herman, candidat interne pour la 2e fois à ce concours d’entrée à l’ENA. À l’heure où nous couchons ces lignes, aucune communication n’a été faite par l’administration concernée. Nous y reviendrons !