Concertation politique : une moisson risible pour l’opposition, selon Ntoutoume Ayi
Les conclusions de la Concertation politique qui s’est tenue 13 février au 23 février 2023 à l’esplanade du ministère de la Défense nationale n’auront vraisemblablement pas été du gout de plusieurs acteurs politiques du pays. C’est le cas du Vice-président de l’Union nationale, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi qui, au cours de son passage sur l’émission le Canapé rouge de Gabon Media Time, s’est insurgé contre l’adoption de ces recommandations qui n’assurent en rien des lendemains électoraux apaisés.
En effet, au cours de cet entretien sur le Canapé rouge, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a révélé qu’alors que l’opposition s’attendait à des réformes électorales pour rendre les élections plus transparentes et aboutir à un climat apaisé, ils ont été malheureusement surpris que le pouvoir annonce tout de go des réformes institutionnelles.
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Surprise par cette position pour le moins impromptu, l’opposition aurait découvert que ce jeu de jambe du Parti démocratique gabonais et son gouvernement n’avait d’autre but que « d’asservir un peu plus le processus électoral et le cadre électoral à l’état d’Ali Bongo ». « Leur seul objectif en réalité était de revenir à l’élection à un tour. Parce que de leur point de vue, l’élection à un tour était ce qui permettait à monsieur Ali Bongo d’aller aux élections avec un minimum de chances, au regard de son état de santé, au regard de son bilan », a relevé Jean Gaspard Ntoutoume Ayi.
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Jugeant inacceptable cette idée, les partis membres d’Alternance 2023 auraient décidé de ne pas prendre part à ce qu’ils ont qualifié de mascarade qui n’aboutirait pas à des véritables changements du système électoral. La preuve, le Vice-président de l’UN a égrainé ce qu’il considère comme un recul dans le processus électoral, notamment le retour à l’élection à un tour ou encore la nomination par le chef de l’État des sénateurs de l’opposition. « Si vous voulez, je mets le défi qui compte de me dire quelle avancée on a obtenue si ce n’est au fond de vouloir coûte que coûte maintenir Ali Bongo au pouvoir », a-t-il indiqué.