Coface: «inégalités» et «frustrations socio-économiques», à l’origine de la dégringolade du Gabon
La démocratie « autoritaire » dont parlait récemment The Economist Intelligence Unit (EIU) en évoquant le cas du Gabon, semble entraîner un certain nombre de maux sociétaux. Ainsi, comme le révèle la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) dans son « baromètre des risques pays et sectoriels », le pays se situe aujourd’hui juste derrière le Laos et l’Irak, au regard des nombreuses « inégalités » et « frustrations socio-économiques », ce qui entraîne des risques socio-politiques.
En indiquant dans son traditionnel « baromètre des risques pays et sectoriels » liés à la fragilité politique et sociale, que le Gabon était l’un des pays les plus risqués au monde, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) a accentué un peu plus la pression sur les autorités. Et pour cause, déjà pointé du doigt l’an dernier comme étant l’un des pays où « la température monte », le pays se voit cette fois-ci placé en mauvaise compagnie.
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Entraînant donc une montée de la frustration sociale, toutes ces variables mises en avant par la Coface, renvoient donc à son précédent rapport sur « les Risques politiques en Afrique ». Rapport qui présentait sans équivoque, le Gabon comme un pays au « risque de fragilité très élevé » puisque le pays se classait déjà au cinquième rang des pays africains, derrière la Libye, le Soudan, Djibouti et l’Algérie avec un score de 62%.