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Cité Magnolia: déboutés par le Tribunal du Commerce, Nebulia, CCO et Cie attendus par le juge pénal

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C’est un véritable ouf de soulagement que peuvent désormais pousser les réservataires de la cité ultra-moderne Magnolia, le chantier conduit par Avorbam Investissements, la filiale immobilière de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). En effet, ralentis à la suite de la procédure judiciaire entamée au Tribunal du Commerce de Libreville par les gérants des sociétés Nebulia Group et de la Compagnie de Construction de l’Ogooué (CCO), les travaux ont finalement été autorisés à reprendre au plus grand bonheur des réservataires. Le dénouement de cette procédure devrait amener le parquet de la République à s’autosaisir pour donner des suites pénales à ce dossier. 

C’est par le biais de l’ordonnance répertoriée n°068/2020-2021, que Gabon Media Time a pu consulter copie auprès du greffe du Tribunal de commerce de Libreville, que la présidente de ladite juridiction Nadege Raissa Matsanga Mombo a donné son autorisation pour la reprise des travaux de la Cité Magnolia. Une décision qui arrive à point nommé après plusieurs mois d’arrêt du fait de la demande d’expertise introduite par les sociétés adjudicataires  « pour faire constater le niveau d’avancement des travaux, ainsi que leur conformité aux règles de l’art en matière de BTP ». 

Il faut souligner que la décision rendue par le Tribunal de commerce de Libreville, intervient près de deux mois après le dépôt des expertises conduites par Frederic Oyono et Serge Obiang Ekeka. Des rapports d’expertise qui auront toutefois suscité quelques doutes sur leur objectivité. En effet, ceux-ci laissent entrevoir des avis avantageux ou même ne rendant pas compte explicitement de la réalité des travaux exécutés par les deux entreprises. 

En effet, sur le terrain, les travaux réalisés par Nebulia Group et CCO comprennent de multiples irrégularités et malfaçons grotesques alors que les entreprises juraient la main sur le cœur que lesdits chantiers étaient exécutés à près de 90%. Il faut dire que les constats d’huissier de justice des 05, 06 et 08 juin étaient déjà sans équivoque. Entre des boîtiers d’électricité laissés ouverts, la stagnation des eaux, l’érosion continuelle de sable, l’absence de portail sur les villas de Nebulia Group, l’obstruction des caniveaux, la présence de hautes herbes, et la « présence d’humidité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de certaines concessions », les supposées villas réalisées à 97% aux dires des entreprises sont quasiment inhabitables à l’état actuel. 

Le rendu du Tribunal du Commerce de Libreville est donc de bon aloi pour la reprise de ces travaux qui suscitait déjà une levée de boucliers de la part des réservataires. Toutefois, il reste à espérer, que les responsables, à tous les niveaux de ces agissements mercantilistes, répondront de leurs actes, notamment les entreprises adjudicataires ainsi que leurs complices au sein d’Avorbam Investissements et de l’administration publique.  Surtout que, si l’on en croit nos confrères de Médias241, plus de 10 milliards de FCFA ont été décaissés dans le cadre de ce projet. Des décaissements effectués par l’ancien administrateur directeur général de la CDC, Herman Nzoundou Bignoumba, actuellement sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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