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Chocolat des filles : « on n’oriente pas au Gabon, on insère les bacheliers dans les écoles »

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Lors d’une intervention remarquée sur la chaîne Gabon 24, l’entrepreneur, enseignant-chercheur et éveilleur de consciences Bienvenu Nziengui Ntoutoume, plus connu sous le pseudonyme « Chocolat des Filles », a livré une analyse percutante sur les lacunes du système d’orientation scolaire au Gabon. Selon lui, le pays souffre d’un modèle éducatif inadapté, qui ne prépare pas efficacement les jeunes à répondre aux défis économiques et sociaux de la nation.

Pour Chocolat des Filles, le problème est double. D’une part, le système éducatif gabonais nécessite une réforme en profondeur pour aligner les programmes scolaires sur les réalités et besoins du pays. D’autre part, il est impératif de mieux informer les étudiants sur les forces et faiblesses des différents secteurs d’activité, ainsi que sur les opportunités offertes par les entreprises locales. Cette approche permettrait aux jeunes, dès leur entrée à l’université, de se projeter dans des carrières pertinentes et alignées sur les aspirations nationales.

Pas d’élite sans formation bien orientée 

« L’orientation, ce n’est pas une journée où l’on réunit les acteurs de l’internet, les élèves ou les étudiants avec les écoles de formation », a martelé Bienvenu Nziengui Ntoutoume. Pour lui, l’orientation doit commencer dès l’école primaire, où les bases d’une éducation solide et adaptée doivent être posées. « C’est là qu’on oriente l’éducation, puis la formation d’une élite. Il existe des modèles dès le CP1 pour mieux préparer nos enfants à devenir des têtes bien pleines et calibrées pour construire notre pays », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, l’enseignant-chercheur a insisté sur l’importance d’un accompagnement précoce et structuré. Le constat de Chocolat des Filles est sans appel. « On n’oriente pas au Gabon, on insère les bacheliers dans les écoles. » Cette pratique, selon lui, reflète un système éducatif décadent, maintenu au détriment du développement du pays. Faute d’une véritable politique d’orientation, les jeunes sont souvent placés dans des filières par défaut, sans lien avec leurs aspirations ou les besoins du marché.

Ce dysfonctionnement prive le Gabon de ressources humaines qualifiées, prêtes à relever les défis économiques et à contribuer à la construction d’un avenir prospère. Avec cette constatation, Bienvenu Nziengui Ntoutoume relance le débat sur la nécessité d’une réforme éducative ambitieuse au Gabon. En mettant l’accent sur une orientation dès le plus jeune âge et une meilleure adéquation entre formation et besoins nationaux, Chocolat des Filles appelle à un sursaut collectif pour bâtir un système éducatif à la hauteur des ambitions du pays.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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