Chine : le ralentissement économique de la Chine va-t-il avoir un impact sur le Gabon ?
Contraint d’opérer sa transition en s’arrimant aux sanctions financières internationales, le Gabon, toujours dans le viseur des agences de notation, devra également composer avec le spectre du ralentissement économique de l’Empire du milieu. Principal client du pays, la Chine voit en effet, sa reprise post-pandémie contrariée en raison d’un ralentissement du secteur de l’immobilier et d’une baisse de la demande de produits manufacturés. Un nouveau coup dur en perspective pour l’économie gabonaise.
Alors que se profile à l’horizon l’examen de la loi de finances par les parlementaires, les informations en provenance de Pékin amènent à la prudence. En effet, partenaire stratégique du continent avec lequel il a noué de solides liens au cours des 20 dernières années, devenant au passage le premier partenaire commercial de la région en général et du Gabon en particulier, l’Empire du milieu voit sa reprise post-pandémie contrariée en raison d’un ralentissement du secteur de l’immobilier et d’une baisse de la demande de produits manufacturés.
Les déboires économiques de la Chine impact la situation au Gabon
En effet, principal client des métaux, minerais et autres combustibles tout en étant l’un des principaux fournisseurs des équipements et produits manufacturés, la Chine continue de pâtir entre autre des dérives de son géant de l’immobilier Evergrande, faisant planer sur le Gabon, le spectre d’une baisse des recettes budgétaires. Une mauvaise nouvelle à l’heure où le pays tente tant bien que mal de regagner la confiance des marchés financiers et des bailleurs internationaux.
Fortement dépendant de la vente des produits de base, le Gabon qui avait logiquement baser son projet de loi de finances 2024 sur des hypothèses de reprise globale de l’économie mondiale soutenue par la Chine, devra donc tenir compte de ce changement majeur, puisque selon les économistes du FMI, « une baisse d’un point de pourcentage du taux de croissance en Chine pourrait réduire de 0,25 point la croissance de l’Afrique subsaharienne ». La prudence est donc de mise dans cet environnement plus qu’incertain.