Ces stars du rap gabonais qui ont rendu hommage à la femme
Considéré comme misogyne, le milieu hip hop gabonais est cependant loin d’être rempli de textes aux propos peu valeureux à l’endroit des femmes. De Hay’oe à Movaizhaleine ou Owane Katory en passant par Rodzeng, les droits de la femme et son rôle primordial dans l’édification de l’homme sont mis en avant.
GMtme profite de la journée des droits des femmes pour vous prouver avec cette playlist que les rappeurs sont loin d’être tous misogynes. Mettant un terme aux préjugés qui veulent que hip hop et sexisme fassent bon ménage. Ce qui est rarement dit, c’est que certains rappeurs produisent un discours pro-féministe, loin des clichés de gros machos versus femmes-objets.
1 / HAY’OE – Femme
Cette ode à la femme est l’œuvre d’un des mythiques groupes de rap gabonais. Hay’oe va livrer une chanson pro-feministe en listant les difficultés auxquelles font face celles qui donnent la vie au quotidien. Victimes de violences physiques, psychologiques et abus variés.
Maggeintha
« Elle veut un mec qui pense à elle, elle veut un mec vrai /
Un goût de miel. Elle est pleine de vie /
Veut le rêve de l’amour, une eau de vie /
ne veut plus être battue subir ces violences et ces abus.
Elle souhaite se battre montrer l’exemple à d’autres femmes »
2 / MOVAIZHALEINE – Entre monts et vallées
« A travers Monts et Vallées un Salomon recherche sa Makeda
La Voix élevée la Haut là c’ est mon âme qui a chanté sa soif de Toi »
C’est sur ce refrain de Naneth Nkoghe que Lord Ekomy Ndong et son binôme Mâât Seigneur Lion scandent leur amour pour la femme déesse que Dieu leur fera d’être leurs épouses. Une douceur lyricale qui semble se bonifier avec le temps tel du bon vin.
3 / MASSASSI – Tamara Santana
Tenant compte du fait que cette journée est aussi l’occasion de faire le point sur la protection des femmes qui est un droit constitutionnel, l’artiste Massassi connu sous Popzek avait livré un plaidoyer pour la cause des femmes et des jeunes filles.
Un récit de ce que peut devenir une jeune fille traumatisée et non assistée.
« D’un père alcoolique, une mère alcoolique
Tamara naît dans un berceau bucolique »
Le reste n’est que la trajectoire non escomptée pour une femme qui décide de se livrer aux activités peu recommandables qui la conduisit au pire.
4- RODZENG – Aya
Rodney Nzeng Minko alias Rodzeng est assurément le porte étendard du rap gabonais depuis quelques années. Habile à la satire politique et sociale, le petit de Chef Keza n’est pas moins un fin poète qui sait vendre les atouts d’une femme du terroir qu’il traduit dans le morceau « Aya ».
« Tu es la reine de mon cœur, qui sèche mes pleurs /
Objet du bonheur, soleil de mes nuits
Je dois buy (payer) le Shiba de la dot /
Je sais qu’il est l’heure /
déesse de l’honneur tu es ma plus belle fleur /
à tes côtés je suis vainqueur /
si ton empire a besoin d’un empereur / ton corps le mien fait les choeurs »
5- BUBAL BU KOMBIL – La gabonaise
« La gabonaise c’est ma mama /
Si je me marie c’est avec la gaboma /
Malgré les on dit moi /
Moi je love pour la boma /
Peu importe l’ethnie, pour moi elle est unique /
c’est la panthère du pays »
Une déclaration explicite qui s’inscrit dans la lignée de Rodzeng et Movaizhaleine avec lesquels il a partagé des moments mémorables pour le compte de Zorbam Productions. Une touche singulière qui valorise les richesses humaines du Gabon.
Cette playlist mérite de passer en boucle dans vos enceintes et téléphones portables en cette journée unique du 8 mars.