Ces rappeurs qui ont osé dénoncer la pédophilie et la pédérastie au Gabon
La scène urbaine gabonaise particulièrement le milieu rap a longtemps été engagée et dénonciatrice. Au-delà des maux de société classiques Banz Mudji, Lord Ekomy Ndong, Flow du Sud ont pointé la pédophilie et la pédérastie établies comme des moyens pour gravir l’ascenseur social.
« Le Wé Là » quand Ekomy Ndong allumait les « PD »
Connu pour sa plume acerbe, Alain Pierre Ndong Mba Meyong alias Lord Ekomy Ndong revêt peu à peu la tunique d’un prophète avec ses textes prémonitoires. Se revendiquant digne fils d’Eyo et des ancêtres venus d’Ozambogha, Lord Ekomy Ndouane comme il aime se faire appeler, fait assurément partie « des seuls qu’on n’a pas shomote [sodomiser ] ».
D’ailleurs, il le clame à haute et intelligible voix dans un de ses morceaux sciemment passés aux oubliettes par les chaînes télévisées qui estimaient à l’époque que cette satire n’était pas de bon aloi. « Ils veulent nous faire croire que tout tout c’est que le wé là / Rap c’est le wé là! Sport c’est le wé là ! / Un work ? Un job ? Tout c’est que le wé là ! / A croire que sans le wé là On ne peut plus évoluer là ».
« À 4 pattes », Banz Mudji sonnait l’alarme
Groupe très porté vers la tradition et défenseur des us coutumières, Banz Mudji a maintes fois porté un message avant-gardiste. Dans un morceau resté dans les annales intitulé « À 4 pattes », il y déclarent « Eh Hé, toi, [toi là-bas ] pédé, à 4 pattes. Eh hé, qui moi? Pédé, à 4 pattes ».
Flow du Sud ne s’étonne plus de la pédophilie dans le football
« Les petits sont talentueux laissez-les jouer […] Ah j’oubliais le foot avec leur affaire de Pédé », c’est en ces termes que Flow du Sud interpellait les plus hautes instances du Foot sur la fâcheuse tendance de pédophilie dans les centres de formation où les jeunes footballeurs stagnent pour avoir refusé de se plier aux exigences de leurs encadreurs-bourreaux.