Centrafrique : présidentielle fixée au 28 décembre 2025, Touadéra candidat

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a confirmé sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 28 décembre 2025, a rapporté Radio France Internationale (RFI). L’annonce intervient après la publication, le 5 août dernier, du calendrier électoral par l’Autorité nationale des élections (ANE). Ce rendez-vous sera marqué par un quadruple scrutin, combinant présidentielle, législatives, municipales et régionales, une organisation qui place l’ANE face à un défi logistique et sécuritaire de grande ampleur.
À 68 ans, Faustin-Archange Touadéra, au pouvoir depuis mars 2016, entend briguer un troisième mandat. Son bilan, marqué par des réformes institutionnelles et une gouvernance jugée plus inclusive, lui confère un socle électoral solide, bien que son opposition reste déterminée. En effet, ses principaux challengers, regroupés au sein du Bloc démocratique pour la défense de la Constitution (BRDC), affichent leur volonté de peser dans les urnes et d’empêcher un nouveau mandat présidentiel. Cette configuration laisse entrevoir une bataille politique intense où la stabilité et la crédibilité du processus électoral seront scrutées de près.
Un calendrier électoral dense et complexe
Le chronogramme électoral prévoit le dépôt des candidatures du 2 au 11 octobre, suivi d’une période de contentieux avant la validation définitive des listes le 16 novembre. La campagne officielle s’ouvrira le 13 décembre pour s’achever le 26 du même mois, soit deux jours avant le scrutin du 28 décembre. Les résultats provisoires sont attendus le 5 janvier 2026, avec une proclamation définitive de la présidentielle fixée au 20 janvier.
Le cycle électoral pourrait toutefois s’étendre jusqu’en juin 2026. Un second tour présidentiel est envisagé pour le 15 février, avec proclamation définitive le 30 mars, tandis que les législatives pourraient se poursuivre jusqu’au 2 juin après un éventuel second tour le 15 avril. Cette longue séquence électorale illustre l’ampleur du défi qui attend les autorités. Entre contraintes sécuritaires, difficultés logistiques et besoin d’un encadrement international renforcé, l’ANE devra convaincre de sa capacité à garantir un processus transparent et crédible.
GMT TV