CEMAC : les recettes d’exportation en baisse de 4,7% au 3ème Trimestre 2025

Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), comprenant le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et la République centrafricaine, font face à un ralentissement économique marqué par une diminution continue de leurs recettes d’exportation.

Selon les dernières données de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), les prix des produits de base exportés par la région ont enregistré une baisse de 4,7 % au cours du troisième trimestre 2025. Cette chute fait suite à une diminution déjà significative de 9 % observée au deuxième trimestre. Il s’agit de la deuxième contraction consécutive des recettes d’exportation, un signe préoccupant pour l’économie de la sous-région.

Chute des produits non énergétiques

Cette tendance baissière est principalement due à la chute des cours des produits non énergétiques. Les denrées agricoles, essentielles aux économies de nombreux pays membres, ont vu leurs prix diminuer de 10,3 %, entraînant un recul général de l’indice des produits hors énergie de 8 % durant cette période.

Malgré ce tableau sombre, certains secteurs ont montré une résilience notable. Les produits de la pêche ont enregistré une hausse de 4 %, suivis des produits forestiers avec une augmentation de 1 % et des métaux et minerais qui ont connu une légère progression de 0,5 %. En ce qui concerne les produits énergétiques, une légère reprise de 1,3 % a été constatée, portée par la hausse des prix du pétrole après une chute marquée au trimestre précédent.

Cette évolution inquiétante pourrait avoir des répercussions sur les balances commerciales des différents États membres de la CEMAC, et par conséquent, impacter les recettes budgétaires. En effet, il est crucial de noter que 90 % des exportations de la CEMAC dépendent d’un panier restreint de 20 matières premières, une situation qui accentue la vulnérabilité économique des pays de la région face à la volatilité des marchés internationaux.

Ces résultats soulèvent des questions essentielles sur la nécessité de diversifier les économies de la CEMAC et de réduire la dépendance aux produits de base pour assurer une croissance économique durable et résiliente face aux chocs extérieurs.