A La UneDerniers articlesECONOMIE

CEMAC : le Gabon, mauvaise élève en matière de respect des critères de convergence

Ecouter l'article

Le dernier rapport de la Commission de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), intitulé « Rapport de surveillance multilatérale 2024 et perspectives 2025-2026 », met en lumière la situation préoccupante du Gabon dans le cadre du respect des critères de convergence de la CEMAC. Bien que la région ait montré une légère amélioration en 2024, le Gabon demeure en position défavorable, ce qui soulève des questions sur l’impact économique pour le pays.

La CEMAC a pour objectif de favoriser l’intégration économique et de promouvoir la stabilité monétaire. Pour cela, elle a établi des critères de convergence que les États membres doivent respecter. En 2024, la Communauté a noté une amélioration globale, avec deux critères sur quatre respectés, contre un seul en 2023. Cependant, le Gabon, tout en respectant le critère lié à l’inflation, n’a réussi à se conformer qu’à un critère de convergence, soulignant sa fragilité économique.

Analyse des critères de convergence

En 2024, les pays membres comme le Cameroun, la République Centrafricaine (RCA) et la Guinée Équatoriale ont montré de meilleures performances en respectant deux critères. En revanche, le Gabon, le Tchad et le Congo n’ont respecté qu’un seul critère, ce qui démontre une incapacité à engager des réformes économiques structurantes nécessaires. Dans le cas du Gabon, la non-conformité aux normes de fiscalité et de masse salariale met en exergue des défis structurels profonds qui compromettent la stabilité économique.

Il faut relever que le non-respect des critères de convergence a des répercussions directes sur l’économie. L’incapacité à maintenir des fondamentaux économiques sains peut entraîner une volatilité accrue du marché, dissuader les investissements étrangers et entraîner une perte de confiance des investisseurs locaux. En outre, la faiblesse des recettes fiscales, mise en lumière par le rapport, peut limiter les capacités de l’État à financer des projets d’infrastructure essentiels et à investir dans les secteurs clés du développement, comme l’éducation et la santé.

Le rapport de la CEMAC souligne les défis persistants du Gabon dans le respect des critères de convergence. Cette situation fait peser un lourd fardeau sur son économie, compromettant non seulement sa stabilité à court terme, mais aussi sa croissance à long terme. Pour sortir de cette spirale négative, le Gabon devra engager des réformes significatives pour renforcer ses institutions économiques, améliorer la collecte des recettes fiscales et favoriser un climat propice à l’investissement. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

[youtube-feed feed=2]
Bouton retour en haut de la page