A La UneDerniers articlesECONOMIE

Cemac : le FMI réclame plus de rigueur budgétaire

Ecouter l'article

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a conclu le 24 février dernier ses entretiens annuels avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sur les politiques communes à l’appui des programmes de réforme des États membres. Un travail de l’institution de Brettons Woods qui lui a permis d’évaluer les politiques menées par la Banque centrale et de préconiser des pistes visant à corriger les dérapages budgétaires. 

Le FMI exhorte les États de la CEMAC à accélérer l’assainissement budgétaire face à des déséquilibres persistants. En effet, malgré une légère reprise de la croissance en 2024 de l’ordre de 3,2% contre 2,5 en 2023, les finances publiques restent fragiles. Les avoirs extérieurs nets, attendus à 4,5 milliards d’euros en juin 2024, n’ont atteint que 4,43 milliards, illustrant un affaiblissement de la position extérieure aggravé par des dérapages budgétaires et une inflation élevée de l’ordre de 4,3% en septembre 2024, soit un chiffre dépassant les critères de convergence communautaires.

Une invite à la discipline budgétaire des États 

Le FMI pointe la responsabilité des États dans ces déséquilibres, appelant à une réduction des déficits par une augmentation des recettes fiscales non pétrolières. Il recommande un renforcement de l’administration fiscale, une meilleure mobilisation des ressources domestiques et une lutte accrue contre l’évasion fiscale pour réduire la dépendance aux hydrocarbures et stabiliser les finances publiques.

Par ailleurs, l’institution insiste sur l’urgence de réformer les subventions à l’énergie, jugées trop coûteuses et mal ciblées. Elle préconise de ce fait leur suppression progressive tout en mettant en place des filets de protection sociale pour amortir l’impact sur les populations vulnérables. Cette rationalisation des dépenses est essentielle pour restaurer la discipline budgétaire et respecter les engagements communautaires. 


Enfin, le FMI appelle les États à une gestion plus rigoureuse de la dette et à un renforcement des institutions régionales pour assurer une meilleure coordination des politiques économiques. Pour cela, les administrateurs du Fonds monétaire international préconisent « une action collective énergique des autorités nationales et régionales, en vue de préserver la stabilité financière régionale ».

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

Bouton retour en haut de la page