CEMAC: la BEAC entend renforcer les contrôles sur Western Union, Money Gram, RIA
En dépit d’une nouvelle réglementation de gestion des devises en zone Cemac qui continue de faire débat notamment au regard du contexte économique actuel fortement impacté par la crise de la Covid-19, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) entend accentuer un peu plus la pression sur certains opérateurs. Ainsi, dans sa Lettre de recherches du mois de février, l’institution financière entend « élaborer un cahier de charges » à destination de « Western Union, Money Gram, RIA ».
Dans le cadre d’une application stricto sensu de sa nouvelle réglementation de gestion des devises en zone Cemac, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient d’indiquer à travers sa Lettre de recherches du mois de février, qu’elle allait renforcer le contrôle sur les établissements de transferts d’argent notamment les mastodontes que sont « Western Union, Money Gram, RIA ».
En effet, indiquant qu’elle allait opérer un « indispensable » suivi rigoureux de ces opérateurs « de transferts de fonds rapides à l’international », l’institution financière dirigée par Abbas Mahamat Tolli, a précisé qu’elle entendait désormais, mieux encadrer « les conditions et modalités d’exercice de l’activité des transferts de fonds rapides à l’international par des sociétés agréées ».
A l’origine il y a quelques mois de suspicions autour d’une possible pénurie de liquidités en zone CEMAC, et très souvent en cause en ce qui concerne des « crises artificielles de devises », ces « sociétés » devront donc bientôt se plier à des exigences plus strictes « en matière de transferts transfrontaliers ». Après le système de « compensation » mis en place il y a quelques mois, la BEAC entend dorénavant sévir, en dépit de conditions déjà délicates et du fort risque de récession.