CEMAC: la BEAC prévoit une hausse de l’inflation en 2023
La problématique de la hausse de l’inflation au sein de la zone de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) continue d’être au centre des préoccupations des Etats membres. La Preuve au terme de la première session de son Comité de politique monétaire (CPM) de l’année 2023, qui s’est tenue le 27 mars à Yaoundé au Cameroun la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a indiqué que le taux d’inflation pourrait s’établir à 6,4% en 2023.
En effet, selon les prévisions de l’institution financière, ce taux dépasse largement le seuil de tolérance de 3% admis dans la zone Cemac et devrait connaître une augmentation de pratiquement 1% en comparaison avec les 5,6% de l’année 2022. Pour le Comité de politique monétaire, cette progression devrait être portée par « la fonction produits alimentaires et boissons non alcoolisées », consécutivement à une augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe dans certains pays de la communauté.
Toute chose qui aurait amené la BEAC à relever ses principaux taux directeurs. Selon le site Le Nouveau Gabon « cette augmentation des taux directeurs, destinée à combattre l’inflation au moyen du durcissement de l’accès au crédit bancaire, n’a pour l’instant pas arrêté les tensions inflationnistes ni la croissance du financement de l’économie ».
A noter que cette hausse « quasi continue du niveau général des prix » s’est accentuée dans la zone depuis le déclenchement de l’opération spéciale de la Russie en Ukraine. Le volume du crédit bancaire, censé diminuer avec la hausse des principaux taux directeurs de la banque centrale, est aussi annoncé à la hausse. En effet, l’institution financière projette une augmentation des crédits à l’économie de 10% en 2023 dans la Cemac.