CEMAC : adoption d’une feuille de route commune contre le Mpox et pour une vaccination synchronisée

Réunis en session ordinaire le 9 septembre 2025 à Bangui, les ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) ont adopté plusieurs mesures inédites visant à renforcer la sécurité sanitaire régionale. Au-delà des enjeux économiques et budgétaires, la réunion a consacré une large place à la santé publique, avec l’adoption d’une feuille de route commune contre le Mpox et la mise en place d’une stratégie de vaccination synchronisée en zone CEMAC.

Mpox et vaccination : une riposte coordonnée. À l’issue des travaux, les ministres ont entériné un plan stratégique sous-régional de sécurité sanitaire. Celui-ci intègre une feuille de route spécifique pour la riposte contre le Mpox, dont les foyers apparus dans plusieurs pays africains rappellent la vulnérabilité de la région face aux crises sanitaires émergentes. « La réponse doit être collective, car aucun État membre ne peut affronter seul les défis sanitaires qui ignorent les frontières », a souligné un responsable communautaire.

Parallèlement, une stratégie vaccinale synchronisée a été adoptée afin d’harmoniser les calendriers et d’assurer une couverture plus homogène des populations, notamment face aux pandémies récurrentes. Cette approche vise à éviter les disparités nationales qui affaiblissent souvent l’efficacité des campagnes de vaccination.

Des laboratoires et unités de contrôle aux frontières

La session de Bangui a également décidé de créer des laboratoires de contrôle de qualité des produits agroalimentaires et des unités de métrologie aux postes-frontières. Ces infrastructures permettront de renforcer la sécurité alimentaire en limitant les risques de contamination et en garantissant aux consommateurs des produits conformes aux normes.

Ces décisions traduisent la volonté de la CEMAC d’apprendre des crises passées, notamment la pandémie de Covid-19, et de bâtir un cadre sanitaire intégré, capable de prévenir les chocs futurs. Au-delà de la santé, il s’agit aussi d’un enjeu de cohésion sociale et de confiance entre les peuples de la sous-région.