Réseau de Placement sur WhatsApp : la PJ annonce la publication des 13 282 abonnés

La Police Judiciaire (PJ) vient de frapper un grand coup dans la lutte contre le proxénétisme. Si cette opération a déjà abouti à plusieurs arrestations, les agents des forces de sécurité ont évoqué l’éventualité  d’une publication de la liste complète de 13 282 abonnés du réseau opérant via des groupes de « placement » sur WhatsApp. Une décision qui pourrait créer une véritable onde de choc au sein de l’opinion nationale.

Avec une population d’environ 2,4 millions d’habitants, ces 13 282 individus risquent de se retrouver confrontés à une exposition non seulement publique, mais potentiellement dévastatrice. Qui sont réellement ces personnes ? Elles peuvent être des pères de famille, des étudiants, des hommes d’affaires, des figures influentes ou même des fonctionnaires, sans oublier, et c’est un point crucial, la possibilité que certains soient mineurs. 

Des adeptes d’une pratique prohibé par la loi

D’ailleurs, dans le reportage diffusé le 07 août 2025 sur les antennes de Gabon 1ère, la Police judiciaire a insisté sur le fait que la liste sera publiée sans distinction de statut social, un message clair signifiant qu’aucun profil ne sera épargné. Ainsi, des milliers de foyers gabonais pourraient être directement affectés par cette décision.

Il faut rappeler que c’est ce jeudi 07 août que les forces de sécurité ont annoncé l’interpellation de près d’une vingtaine d’individus, hommes et femmes, qui s’adonnaient au proxénétisme, communément appelé placement, via des groupes sur l’application de messagerie instantanée Whatsapp. Dans la foulée de ces arrestations, la PJ a annoncé l’intention de rendre public les identités des abonnés de ces groupes qui compteraient plus de 13 000 membres. 

Toutefois, les répercussions d’un tel acte sont difficiles à évaluer. En rendant publiques les identités des participants, la police risquerait de briser des vies : des foyers pourraient se disloquer, des mariages pourraient subir des coups fatals, et des enfants pourraient découvrir, avec horreur, l’implication de leurs parents dans des activités illégales. Les conséquences ne se limiteraient pas à un impact familial ; de nombreux abonnés risqueraient également de voir leur carrière anéantie et leur réputation ternie, car une fois exposés, les stigmates de cette humiliation peuvent être indélébiles.

MarisKa IKAPI