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Capellogate: Stéphane Nguema accuse Ebanega d’avoir instrumentalisé l’opinion  

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C’est par le biais d’un point de presse tenu ce lundi 7 mars 2022 que l’ancien international gabonais Stephane Nguema a décidé de sortir de son mutisme concernant la scandaleuse affaire de pédophilie dans le football gabonais. Pour l’ancien secrétaire général de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG), cette affaire ne serait que le fruit d’un complot ourdi par le président de cette structure Rémy Ebanega dans le but ultime de « faire exploser une bombe dans le football gabonais ».

Alors qu’on pensait l’affaire désormais tournée vers les tribunaux français et gabonais avec les plaintes de plusieurs dirigeants du football local en l’occurrence Serge Ahmed Mombo et Hervé Patrick Opiangah, Présidents respectivement de la Ligue de football de l’Estuaire (LFE) et président du Centre de football de Mounana, un nouvel élément pourrait peser en la faveur des plaignants qui dénoncent une diffamation infondée dont le journaliste d’investigation français Romain Molina serait l’outil de propagande. En effet, devant la presse nationale et internationale, Stephane Nguema a livré « sa part de vérité » dans l’affaire.

L’ancien international ailier des Panthères du Gabonais Stéphane Nguema affectueusement appelé par les supporters « La mémé » a livré un témoignage glaçant sur les réelles motivations de ce vent qui jette l’opprobre sur le sport roi dans notre pays. « J’ai longtemps hésité avant de prendre la décision de sortir de mon silence. Mes proches et moi avons opté pour ce point de presse à froid pour donner ma part de vérité sur un débat qui a éclaboussé notre football » a-t-il déclaré à l’entame de son propos. Pour celui qui avait soulevé le pays après avoir été interpellé à la veille du match Gabon-Egypte, pour avoir tenté de dénoncer la condition des footballeurs locaux, l’affaire de pédophilie ne serait qu’un grossier mensonge.

Face-camera, Stéphane Nguema est formel. Il aurait démissionné de son poste au lendemain de la proposition que lui aurait faite le président de leur plateforme associative Rémy Ebanega, ancien international gabonais et ce, en contrepartie d’un asile loin du Gabon le compte bancaire garni. « J’ai été surpris d’être abordé il y a quelques mois par mon président Rémy EBANEGA pour soi-disant faire exploser une bombe dans le football gabonais. Il fallait que je quitte le pays avec ma famille pour un asile doré. En échange, il fallait faire un faux témoignage comme une victime de Capello pour donner plus de légitimité à ce débat », a-t-il indiqué.  

Non emballé par cette campagne qu’il décrit comme « honteuse » pour des défenseurs de la cause des footballeurs, l’ancien joueur de Rennes et du Paris Saint-Germain (PSG) aurait décliné l’offre. Car, ajoute-t-il, « cette stratégie aurait permis d’atteindre la fédération gabonaise de football et l’exposer pour une suspension de son président par la FIFA ». Sapristi ! Ainsi donc, le président de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon aurait tout manigancé pour créer la psychose et discréditer les dirigeants actuels du sport roi en tête desquels Pierre Alain Mounguengui avec qui il ne serait pas en odeur de sainteté. Et c’est un euphémisme de le dire.

Une fois la mayonnaise avait pris, avec l’immixtion inopinée de Romain Molina qui ne s’est pas gêné pour exploiter les brèches et le tollé sur la toile, le mis en cause aurait déserté les rues de Libreville pour un exil. « Mon Président a quitté le Gabon avec toute sa famille quand les noms des grands du football ont été cités dans cette affaire. Il me l’avait demandé mais je n’ai pas voulu accepter cette malheureuse aventure », a-t-il précisé. Une situation qui l’aurait conduit à déposer plainte contre l’ANFPG et son président l’initiateur de ce complot. Avant de conclure en déclarant « moi je n’ai pas de pays de rechange je suis Gabonais 100% ».


Une sortie médiatique qui rebat les cartes dans cette ignoble affaire où condamnations et préjugés semblent avoir été faits dans la précipitation. Doit-on rappeler qu’à ce jour, seuls des témoignages anonymes et des promesses de divulgation de vidéos ont été brandis par notre confrère du très sérieux média britannique The Guardian. Joint par vidéoconférence par Gabon Media Time (GMT), l’intéressé déclarait « j’ai mené cette enquête depuis 2 ans et ce que je rapporte sont des faits connus au Gabon. Je ne vais pas exposer les victimes mais les bourreaux ». Seulement, il est judicieux de préciser que Romain Molina n’a jamais séjourné en terre gabonaise et la dénonciation de Stéphane Nguema insinue que ce serait Rémy Ebanega qui lui aurait fourni ces éléments afin d’instrumentaliser l’opinion nationale et internationale. Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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