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Candidature unique : le temps joue-t-il en faveur de l’opposition encore indécise ?

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Sollicitée par les populations et la société civile, la candidature unique de l’opposition à la présidentielle du 26 août 2023 peine à se matérialiser. Une situation qui d’un point de vue stratégique ne devrait pas profiter aux adversaires d’Ali Bongo Ondimba qui ont pris le malin plaisir de s’unir qu’à la veille du vote.

S’il est loisible de penser qu’aller en campagne contre un même système de manière dispersée pourrait le déconstruire, il semble que ce plan à 1000 inconnues ne profite pas à ses concepteurs. Et ce, du fait que le Président sortant jouit de ses assises tandis que l’opposition part de 0. Il faudrait donc s’y prendre tôt pour espérer inverser la vapeur.

De la nécessité d’une candidature concertée !

Si on se fie à son étymologie, la candidature unique repose sur une concertation. Laquelle a lieu entre candidats déclarés qui mettent de côté leurs égos pour soutenir une tête de liste. Pour des raisons de positionnement stratégique ou de popularité, ce candidat désigné à l’instar de Jean Ping au soir du 16 août 2016, a donc d’emblée le potentiel électorat de ses alliés.

Un schéma cerné par le Parti démocratique gabonais (PDG) qui a absorbé certains partis. Cette stratégie veut que les bases fortes de ces anciennes formations renforcent le parti de masse. Et dès lors, la candidature naturelle de son président, Ali Bongo Ondimba. Faire bloc derrière un soldat qui porte les espoirs d’un camp est donc entrevue comme la clé de voûte pour une victoire cash le 26 août 2023.

Pourquoi ne faut-il plus attendre ?

Le dimanche 16 juillet dernier, Bertrand Zibi Abeghe annonçait son retrait de la course à la présidentielle au profit d’une candidature unique. Raillé par des leaders de la Majorité républicaine, l’ancien élu de Minvoul semble avoir un coup d’avance. D’ailleurs, il indiquait que son énergie devait désormais servir une cause commune. Et ce, du fait que l’objectif est l’alternance au pouvoir

Seulement pour y parvenir, il faudrait préparer les électeurs à une figure. Déjà bien implanté, Ali Bongo Ondimba deviendrait un reflex pour les votants en cas d’absence de calibre en face. Aussi, difficile d’expliquer que 19 candidats contre 1 peinent à tomber d’accord sur le blocus à mettre en place. Si le schéma de 2016 se dessine, le résultat pourrait être que la candidature consensuelle soit tardive. Surtout, si le candidat ne pèse pas lourd.

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