Campagne 2025 : EPG met la démocratie au banc d’essai

À deux semaines des élections législatives et locales, Ensemble Pour le Gabon (EPG) tire la sonnette d’alarme. Entre candidatures recalées sans explication, contentieux truffés de contradictions et décisions de justice déroutantes, le parti d’Alain-Claude Bilie-By-Nze dénonce une organisation électorale “abracadabrantesque” qui fragilise la démocratie et mine la confiance des citoyens.

Des décisions contradictoires qui sèment le trouble. Pour EPG, les signaux envoyés par le dispositif électoral traduisent un dangereux manque de rigueur. Comment comprendre qu’un parti comme Réagir, invalidé pour bicéphalisme aux législatives, voie pourtant ses candidatures validées pour les locales ? Comment expliquer le rejet de recours sans respect du contradictoire ? Ou encore, le désistement du Parti démocratique gabonais (PDG) face à son allié de circonstance l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), en violation flagrante de son propre règlement intérieur ?

Ces incohérences nourrissent le soupçon d’un système électoral instrumentalisé, où la règle du jeu varie selon les protagonistes. « La démocratie ne peut pas être un théâtre où les décisions se prennent au gré des intérêts du moment », a martelé Bilie-By-Nze lors de la présentation des candidats d’EPG.

Un déficit de crédibilité institutionnelle

Au cœur des critiques, le rôle des juridictions administratives, parfois laissées à elles-mêmes face à des textes imprécis ou appliqués de manière sélective. EPG déplore l’absence de garanties procédurales solides, comme le respect systématique du contradictoire dans le traitement des contentieux. Pour le parti, une démocratie mature exige non seulement des règles claires mais aussi des institutions capables de les faire respecter sans parti pris.

L’appel d’EPG à un standard électoral opposable. Face à ce constat, EPG plaide pour un standard électoral lisible, transparent et opposable à tous, garantissant l’égalité des chances entre candidats. Le parti entend porter ce combat au Parlement, en exigeant des réformes qui mettent fin au flou juridique et aux décisions à géométrie variable.

À travers cette posture, EPG se présente comme l’un des rares acteurs politiques à questionner la légitimité même du processus en cours. Dans une campagne où dominent alliances de convenance et silences complices, l’ex-parti présidentiel tente ainsi de replacer la démocratie au centre du débat.