Camélia Ntoutoume : « nous n’avons pas peur des candidats d’en face »

Samedi 13 septembre 2025, dans son fief électoral de Ntoum, Camélia Ntoutoume Leclercq a répondu coup par coup aux adversaires politiques du Parti démocratique gabonais. En effet, la sortie du Secrétaire général de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), Mays Mouissi, appelant à voter contre ceux qui entretiennent le flou sur la ligne politique du président de la République a agité le débat politique tout au long du week-end. Candidate PDG au premier arrondissement, siège unique de la commune de Ntoum, l’actuelle ministre d’Etat, ministre de l’Éducation nationale a affirmé son attachement à sa formation politique, tout en réaffirmant sa loyauté au chef de l’Etat.    

Face à ses partisans, la ministre d’État a adopté un ton offensif mais mesuré, défendant l’apport du PDG dans la victoire de Brice Clotaire Oligui Nguema. Elle a martelé « À l’élection présidentielle, le PDG a aussi contribué à la victoire du Président. C’est notre Président à tous ». Tout en appelant à rester fidèles à la devise du parti, « Dialogue, tolérance, paix », Camélia Ntoutoume Leclercq a exhorté ses militants à rejeter les invectives et les attaques personnelles. « Nous n’allons jamais verser dans l’invective. Les pdgistes ne savent pas insulter, nous sommes bien éduqués ». Toutefois, cette cadre du Parti démocratique gabonais a tenu à rassurer son camp « Mais nous n’avons pas peur des candidats d’en face, allez le leur dire », a-t-elle martelé.

Un appel à la loyauté et à la discipline politique

Au-delà de la joute électorale, Camélia Ntoutoume Leclercq a mis en garde contre ceux qu’elle appelle les « politicards des réseaux sociaux », accusés d’utiliser le nom du président pour s’ériger en arbitres de la légitimité. « Quand on est respectueux d’un chef d’État, on ne peut pas utiliser son nom dans tout et tout. On protège un chef », a-t-elle lancé, appelant à concentrer les débats sur le terrain et les projets concrets. Pour elle, « ce qui fait une élection, c’est comment la population t’accueille, c’est le terrain qui fait l’élection ».

Se posant comme « la preuve vivante » que le président travaille avec tous, la ministre d’État a rappelé son maintien au gouvernement après la transition et sa promotion à un rang supérieur. Confiance et mobilisation restent, selon elle, les maîtres-mots pour la victoire des législatives et locales : « Nous avons un parti qui est bien organisé, avec des structures de base solides. Donc, nous devons ramener la victoire ». Pour Camélia Ntoutoume, la meilleure manière de soutenir le chef de l’État ne réside pas dans les invectives, mais dans la construction d’une majorité fidèle et disciplinée capable de traduire sa vision sur le terrain politique.