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Budget 2026 : vers une hausse des dépenses en personnel à 959 milliards de FCFA

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En 2026, la Fonction publique représentera une charge plus importante pour les finances publiques. C’est l’une des annonces faites à l’issue du Conseil des ministres du 8 septembre 2025, consacré à l’examen du Projet de loi de finances. Selon le gouvernement, les dépenses en personnel atteindront 959,7 milliards de FCFA l’année prochaine, contre 825 milliards inscrits dans la Loi de finances 2025. Cette augmentation, jugée nécessaire, vise à consolider les moyens de l’administration et à répondre à des besoins pressants dans des secteurs stratégiques tels que l’éducation et la santé.

Dans le détail, cette enveloppe inclut environ 41 milliards de FCFA destinés à la régularisation de situations administratives restées en suspens, notamment celles de fonctionnaires en attente de reconnaissance de leurs droits. Pour l’exécutif, cette progression traduit une volonté de moderniser l’appareil public tout en renforçant la capacité de l’État à fournir des services essentiels à la population. Mais cette ambition doit s’accompagner de mécanismes de contrôle rigoureux afin d’éviter une dérive des charges salariales, qui pèsent déjà lourdement sur l’équilibre budgétaire du pays.

Rationaliser et moderniser l’administration

Le gouvernement insiste d’ailleurs sur la nécessité de maîtriser cette progression. Dans son communiqué, il rappelle que la politique de gestion des ressources humaines devra reposer sur des principes clairs, mise à la retraite systématique des agents ayant atteint l’âge requis, remplacement numérique des fonctionnaires partants et recrutement ciblé en fonction des besoins réels de l’administration. L’objectif affiché est de maintenir une Fonction publique efficace et adaptée, sans pour autant alourdir de manière incontrôlée la masse salariale. Cette stratégie doit également contribuer à résorber le chômage des jeunes diplômés, en favorisant un renouvellement maîtrisé des effectifs.

Pour couvrir les dépenses de 2026, l’État entend combiner plusieurs leviers, recours à l’endettement, avec une préférence pour le marché régional et la devise locale, mais aussi mobilisation accrue des ressources internes. Les recettes brutes sont évaluées à 4 327,2 milliards de FCFA, dont 1 525 milliards attendus du pétrole et 1 541 milliards des impôts et taxes intérieures. Le pari est donc d’équilibrer ambition sociale et discipline budgétaire, dans un contexte où la soutenabilité des finances publiques demeure un enjeu majeur pour la stabilité économique du Gabon.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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