Bongoville : un homme tue sa compagne avant de se suicider

Un nouveau drame passionnel secoue le Haut-Ogooué. Selon des informations relayées par nos confrères de Agence gabonaise de presse (AGP), Simplice Ngounga aurait assassiné sa conjointe Laïcka Ontolokali avant de mettre fin à ses jours dans la commune de Bongoville. Une tragédie qui relance les inquiétudes autour des violences conjugales et du silence social qui les entoure.
La scène s’est déroulée à Bongoville, chef-lieu du département de la Djoué, dans la province du Haut-Ogooué. En effet, le dénommé Simplice Ngounga, aurait tué sa compagne dans des circonstances encore non élucidées avant de retourner l’arme contre lui-même. Un double drame qui laisse une communauté en état de choc.
Un mobile passionnel évoqué, mais pas encore confirmé
Si plusieurs sources évoquent un crime passionnel, les motivations réelles de l’auteur du drame n’ont pas encore été officiellement établies. D’après des témoignages locaux, le couple aurait connu de vives tensions ces derniers temps, mais rien ne laissait présager une telle issue. Les corps auraient été découverts dans leur domicile, dans une mise en scène macabre qui laisse supposer une préméditation.
Une enquête a été ouverte par les autorités judiciaires et les forces de sécurité se sont rendues sur les lieux pour procéder aux premières constatations. Les corps ont été transportés à la morgue de l’hôpital de Franceville pour autopsie.
Une spirale de violences conjugales qui inquiète
Ce drame survient dans un contexte où les faits de violences intrafamiliales connaissent une recrudescence inquiétante dans plusieurs provinces du pays. En l’absence de politique publique forte en matière de prévention, les violences conjugales continuent de faire des victimes silencieuses, souvent ignorées jusqu’au pire. « Ces drames sont la conséquence d’une accumulation de non-dits, d’un manque d’écoute et d’une banalisation de la violence au sein des foyers », confie un travailleur social basé à Moanda, interrogé par Gabon Media Time.
Alors que la province du Haut-Ogooué est régulièrement confrontée à des faits divers tragiques, cette affaire rappelle une nouvelle fois l’urgence d’un plan national de lutte contre les violences conjugales, tant sur le plan psychologique que judiciaire.
Appel à une réponse institutionnelle
Le silence autour de ces faits ne peut plus être la norme. Il est temps que les pouvoirs publics, les collectivités locales et les organisations de la société civile se saisissent de ce fléau. La tragédie de Bongoville ne doit pas être un fait divers de plus, mais un signal d’alarme pour mettre fin à une violence qui ronge nos communautés.
GMT TV