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Bilie-By-Nze : « Moundounga prendra encore le temps de s’en aller quand viendra la catastrophe »

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Alain-Claude Bilie-By-Nze était le troisième Premier ministre à s’exprimer pour dénoncer les graves manquements enregistrés lors du double scrutin des législatives et locales du 27 septembre dernier. En effet, au cours d’une conférence de presse animée ce 30 septembre, le président d’Ensemble pour le Gabon (EPG) a appelé à l’annulation du scrutin, non sans fustigé les propos du vice-président de la République, Séraphin Moundounga, qui affirmait quelques heures plus tôt dans une déclaration que les opérations se seraient bien déroulées dans 98% des cas. 

Au cours de cette conférence de presse, Alain-Claude Bilie-By-Nze a dénoncé des manquements qui selon lui, ont entaché la sincérité des résultats. Il a entre autres cité, le bourrage des urnes, le transport massif d’électeurs, les retards à l’ouverture des bureaux de vote, des résultats contradictoires proclamés par le ministre de l’Intérieur. Interrogé ensuite sur le discours rassurant de Séraphin Moundounga, l’ancien Premier ministre ne s’est pas privé d’une réponse sèche. « Le vice-président est mal placé car il est partie prenante », a-t-il déclaré.

La fuite de Moundounga en 2016

Discréditant la parole de Séraphin Moundounga, Alain-Claude Bilie-By-Nze a rappelé « Il est allé mené campagne sur le terrain en sa qualité de membre influent du parti présidentiel », tout en se gardant « de tout commentaire car son propos est en dehors de toute réalité », a-t-il martelé. Alain-Claude Bilie-By-Nze a en outre mis en garde le chef de l’Etat en l’appelant à « ne pas écouter les faucons » car selon lui, « ils disaient déjà à Ali Bongo que tout va bien et j’étais là quand ils le disaient », a asséné le chef de file d’EPG, sans faire référence directement à Séraphin Moundounga. 

En revanche, il s’en est directement pris au Vice-président lorsqu’il a évoqué sa fuite du pays en 2016, en lien avec la crise post-électorale. « Lorsque j’évoquais ceux qui disent toujours tout va bien, chacun a bien suivi mon regard », a taclé Bilie-By-Nze avant de poursuivre « de quelque côté qu’il se trouve, il dit toujours tout va bien. Et il prendra ensuite le temps de s’en aller quand viendra la catastrophe ». C’est donc dans un climat politique tendu que s’ouvre ce second tour des législatives, le gouvernement ayant fait le choix d’ignorer les demandes d’annulation formulées par une partie de la classe politique.   

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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