Bilie-By-Nze : «le modèle économique actuel satisfait les lobbies»

Lancée le lundi 17 mars dernier, la série de reportages « Oser l’espérance » mise en gestation par Alain-Claude Bilie-By-Nze se veut un excellent canal de diffusion d’informations sur le projet de campagne du candidat à la présidentielle du 12 avril prochain. D’ailleurs, dans l’épisode 2 rendue disponible le mercredi 19 mars 2025, le président de la plateforme Ensemble pour le Gabon a disséqué le mal de l’économie gabonaise.
Fidèle à sa verve langagière, Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a pas mis les gants pour passer au crible les maux qui minent le développement de notre pays. Le candidat, principal adversaire de Brice Clotaire Oligui Nguema, a déploré le fait qu’en dépit des annonces pompeuses, les tenants du pouvoir actuel n’ont amorcé aucune réforme porteuse. Tout au contraire, un modèle de rente a été reconduit pour les « intérêts » et les beaux yeux des « lobbies ».
Quel développement avec une économie de rente ?
C’est la réflexion faite par Alain-Claude Bilie-By-Nze qui démontre que sa feuille de route intègre tous les pans de l’économie gabonaise. Pointant du doigt le modèle économique maintenu, le candidat à la présidentielle se dit outré de cette vision minimaliste et nombriliste. « Ce système maintient la même économie de rente. La rente sur le pétrole, la rente sur le manganèse, la rente sur le bois. […] Mais la rente n’a pas permis de développer notre pays », a-t-il souligné.
En illustration, il évoque la situation de Port-Gentil, capitale économique du pays et centre névralgique du pétrole, dont l’apparence laisse malheureusement à désirer. Preuve que les effets de cette surexploitation pétrolière depuis des décennies ne sont pas perceptibles dans le niveau de vie et les conditions de vie des populations. Même schéma dans la Ngounié et la Nyanga. « Il faut changer de modèle »,a-t-il suggéré. À ce propo, l’ancien Premier ministre a donné un coup dans la fourmilière.
Et ce, en abordant les raisons du maintien de ce système économique esclavagiste et inégalitaire. « Le modèle actuel satisfait beaucoup d’intérêts, beaucoup de lobbies. Malheureusement il ne permet pas d’avoir un impact significatif sur le développement, sur l’emploi pour ne citer que ceux-là », a-t-il martelé. Aussi, ajoute-t-il, à titre d’exemple, que la Zone industrielle de Nkok aurait dû créer l’essor de la filière bois, mais qui « aujourd’hui par les décisions hasardeuses du CTRI est moribonde ». Une diatribe ouverte envers les militaires au pouvoir.
GMT TV