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Bilengui: le piteux état de la route coupe la population du reste du pays depuis 3 ans

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Les populations du regroupement des villages Yeno, Nombo, Etava, Kanda Eghombe et Epamboa dans le département de l’Ogoulou dans la province de la Ngounié ne sont pas au bout de leurs peines et ce depuis 3 ans, rapporte le quotidien L’Union. Et pour cause, des pluies diluviennes tombées en 2019 ont créé des dégâts collatéraux dont des éboulements s’étendant sur 14 kilomètres au grand dam des usagers empruntant cette voie. La situation est telle que ces localités sont désormais coupées du reste du pays et les riverains peinent à écouler leurs produits agricoles. 

« La route du développement passe par le développement de la route », énonce une légendaire formule bien africaine. Cette maxime semble méconnue des autorités du département de l’Ogoulou en charge de l’aménagement routier. Pour preuve, le délaissement des voies des regroupements des villages Yeno, Nombo, Etava, Kanda Eghombe et Epamboaet pour lesquelles usagers et transporteurs se plaignent chaque jour. Aucune réelle stratégie n’est déployée pour permettre aux populations de ces localités se trouvant dans la province de la Ngounié de jouir des voies terrestres dignes qui facilitent les activités économiques et humaines. Un calvaire qui dure depuis 3 ans maintenant. 

Le piteux état de la voie terrestre constitue un frein pour les véhicules qui finissent embourbés. Que dire des autres gros porteurs devant permettre le transfert de produits agricoles ou autres denrées alimentaires dans cette partie du pays? Ainsi, sur 14 kilomètres entre les villages Nombo et Kanda, les pluies tombées en 2019 ont laissé des stigmates matérialisées par d’énormes collatéraux importants tels que des éboulements. « Depuis que la route est complètement coupée de la circulation, aucun véhicule ne circule. Pas même un vélomoteur car toute la voie est obstruée d’arbustes » a déploré un riverain au quotidien L’Union.

Pour faire face au piteux état de la route, des jeunes ont pris la situation à bras le corps en lieu et place des agents des Travaux publics et de leurs collègues fonctionnaires de la mairie de Mimongo, en se servant de pioches, houes, pelles, machettes et autres outils rudimentaires. Malheureusement, ces derniers ont dû renoncer à l’ambitieux projet du fait de l’étendue de la tâche qui requiert l’intervention d’engins mécaniques.

A l’heure où nous couchons ces lignes, le ministre des Travaux publics Léon Armel Bounda Balonzi n’est toujours pas sorti de son mutisme qui frise une banalisation de la situation qui demeure pourtant d’une gravité déconcertante. D’autant plus que la situation pourrait à nouveau aboutir à une levée de boucliers comme cela avait été le cas le 9 mai dernier à Iboundji ? Vivement un sursaut d’orgueil de la part du gouvernement dirigé par Rose Christiane Ossouka Raponda afin qu’une solution pérenne soit apportée.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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