Bikélé: maintien à la hausse des prix du transport sous le regard impuissant de la mairie
Entérinée lors du Conseil des ministres du 10 mars 2022, la levée du couvre-feu et de l’ensemble des mesures de restriction prises dans le cadre de la riposte contre le covid-19 semble être sans incidence dans la vie de tous les jours. C’est notamment le cas pour le prix du transport urbain à Bikélé dans le 3ème arrondissement de Ntoum qui demeure élevé au grand dam des populations.
Majoré à la suite de la découverte du patient zéro en mars mars 2020, le prix du transport urbain n’a pas cessé de grimper en flèche. Au demeurant, les transporteurs terrestres notamment ceux qui exercent dans les « clandos » n’ont pas hésité à se tailler la part du lion. Avec le prix du trajet classique qui a quadruplé. Ces derniers arguant que la réduction du nombre de passagers les y a contraints. Seulement, malgré la levée des mesures restrictives et ce, au nez et à la barbe de Brice Paillat, ministre en charge des Transports et au grand dam des populations dont le pouvoir d’achat a pourtant considérablement chuté.
Les transporteurs urbains exerçant sur l’axe PK12-Bikélé refusent de revenir aux tarifs pré-Covid et ce malgré les nombreuses interpellations et les mouvements d’humeur des populations. Un mépris affiché et assumé envers les autorités gouvernementales. D’autant plus que pour certains transporteurs, ce maintien à la hausse des prix du transport à la hausse se justifie par des raisons frôlant la défiance. « Ce n’est pas le maire de Bikélé qui paye notre carburant pour décider du tarif en vigueur », rapporte le quotidien L’Union.
Ce comportement qui consiste à augmenter les tarifs des trajets en taxi, en clando ou encore en moyen de transport ralliant les différentes autres villes du Gabon, devrait interpeller le gouvernement, notamment le ministre du Transport, Brice Paillat afin qu’il prenne des mesures visant à mettre un terme à cette pratique. Surtout qu’il est du ressort du pouvoir exécutif de fixer et de contrôler les prix des transports. Pour l’heure, les transporteurs saucissonnent les trajets au grand dam des passagers déjà fortement impactées par la cherté de certains produits essentiels au panier de la ménagère.