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BGFI Holding : l’introduction en bourse à la BVMAC propulse Libreville comme hub financier régional

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La décision du Tribunal de commerce de Libreville validant l’Assemblée générale extraordinaire de BGFI Holding du 25 juin 2025 ouvre un nouveau chapitre pour la finance gabonaise. En confirmant la régularité du processus, la justice renforce la crédibilité d’une opération stratégique : l’introduction en bourse de BGFI Holding à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC).

Une avancée majeure pour la BVMAC. Longtemps critiquée pour son manque de dynamisme, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) franchit un cap. L’arrivée d’un acteur majeur comme BGFI, dont le capital a été porté à 157,3 milliards de FCFA après une augmentation de 15,7 milliards de FCFA, confère une visibilité nouvelle à cette institution. En choisissant Libreville comme place d’introduction, le groupe bancaire envoie un signal clair : la sous-région dispose désormais d’outils capables de soutenir des opérations financières de grande ampleur.

Libreville, une capitale financière en devenir

Pour le Gabon, cette étape dépasse le cadre d’un simple dossier bancaire. Elle positionne Libreville comme un centre névralgique de la finance régionale, à un moment où l’Afrique centrale peine encore à imposer son marché boursier face à des concurrents comme la BRVM d’Abidjan. « C’est un signal fort qui crédibilise nos institutions et affirme la place du Gabon comme acteur central de l’intégration économique », analyse notre service économique. 

Un impact au-delà de BGFI. Si l’opération constitue une victoire pour BGFI Holding, elle profite à l’ensemble de l’écosystème économique. Elle ouvre la voie à de nouveaux émetteurs, diversifie les sources de financement des entreprises africaines et contribue à renforcer la confiance des investisseurs. Pour Libreville, capitale politique et économique, c’est un atout stratégique qui consolide son rôle moteur dans la sous-région.

En validant l’introduction en bourse de BGFI Holding, la justice gabonaise consacre donc un double pari : celui d’un groupe bancaire qui ambitionne de projeter sa croissance sur l’ensemble du continent, et celui d’un pays qui entend faire de la BVMAC un outil de souveraineté et de rayonnement financier.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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