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Barreau du Gabon : Bilie-By-Nzé snobé par Antonella Ndembet ?

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Alors que la tension semble à son paroxysme au Barreau du Gabon, le Chef du gouvernement aurait enjoint la ministre de la Justice de rencontrer les protagonistes. Seulement, Erlyne Antonella Ndembet Damas aurait choisi de ne pas observer cette instruction d’Alain-claude Bilie-By-Nzé. La garde des Sceaux n’aurait, à en croire nos confrères d’Échos du nord, reçu à son cabinet, qu’une partie des concernés. 

Première responsable du département de la Justice au Gabon, Erlyne Antonella Ndembet Damas ne semblerait pas gênée par la situation qui y prévaut. Outre la grève des magistrats depuis décembre 2022, les déchirements apparents au barreau du Gabon ne l’émeuvent point. Ce ne sont pas ses attitudes qui en décriront l’inverse.

Le refus d’obtempérer d’Antonella envers Bilie-By-Nzé

Déjà échaudée pour sa passivité dans l’affaire de fraude au concours de la magistrature, Erlyne Antonella Ndembet Damas est aujourd’hui accusée de soutenir les frondeurs du barreau. Sinon qu’est-ce qui justifie son silence et son immobilisme ? Saisie pour constater la vacance au Bâtonnat, la ministre fait la sourde oreille.

Par ailleurs, désireux de mettre en musique son triptyque proximité, pragmatisme et patriotisme, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a vite fait de se saisir du dossier. Après avoir cerné les enjeux, le Premier ministre aurait instruit sa ministre lors d’un Conseil en présence du Chef de l’État. Selon Échos du nord, le Chef du gouvernement aurait exigé qu’une rencontre soit organisée par Erlyne Antonella Ndembet Damas.

En phase avec le dialogue social prôné par Ali Bongo Ondimba, cette initiative visait à « recevoir l’ensemble des protagonistes du barreau pour régler de manière définitive les questions qui s’y posent depuis l’annulation, par le Conseil d’Etat, de l’élection de Me Raymond Obame Sima », croit savoir notre confrère. Mais loin s’en faut. Elle ne serait toujours pas exécutée.

Une paralysie de la justice entretenue ? 

Pis, dans un esprit peu orthodoxe, la ministre de la Justice aurait choisi « de ne recevoir que des avocats qui lui sont proches ». Une démarche qui reposerait sur un désir malsain de mettre un frein à la démarche légale. A laquelle elle fait obstruction en ne donnant pas suite. Il s’agit de la vacance de poste qui déclencherait l’élection d’un Bâtonnier intérimaire. Et ce, conformément à l’article 59 de la loi qui régit la profession d’avocat au Gabon.

Aussi, Maître Gilbert Erangah et cie auraient à nouveau saisi le conseil d’État pour une désignation juridictionnelle. Une hypothèse qui a déjà été balayée d’un revers de la main par la haute juridiction administrative. En effet, dans son dernier arrêt du 28 avril 2023, elle a clairement indiqué qu’il n’est pas de sa compétence de désigner un bâtonnier intérimaire. Une obstination qui ne repose sur aucun espoir. Hélas !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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