Banque mondiale : le Gabon parmi les pays les plus urbanisés d’Afrique

Selon les dernières données de la Banque mondiale, le Gabon se distingue comme l’un des pays affichant les niveaux d’urbanisation les plus élevés d’Afrique, avec plus de 90 % de sa population vivant désormais en milieu urbain. Cette forte concentration de la population dans les villes est un indicateur notable, mais elle soulève également des préoccupations quant à l’intégration de cette urbanisation dans un véritable processus de transformation économique.
L’institution de Bretton Woods évoque des défis significatifs liés à cette urbanisation rapide. En effet, Cheick F. Kante, directeur de division pour le Gabon, cité par Direct Infos Gabon, souligne que les villes secondaires du pays souffrent d’un retard considérable en ce qui concerne l’accès aux infrastructures urbaines. « L’infrastructure est un élément essentiel pour propulser le programme de développement territorial du Gabon », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’agir rapidement pour remédier à cette situation.
Un financement de la Banque mondiale pour rattraper le retard
Dans ce contexte, l’octroi, prévu pour le 11 juin 2025, d’un financement de 150 millions de dollars soit environ 91,5 milliards de FCFA par la Banque mondiale, représente une opportunité majeure pour le Gabon. Ce financement s’inscrit dans le cadre du Projet d’aménagement et de développement des infrastructures du Gabon (Padig) et sera destiné à améliorer les infrastructures et équipements urbains dans des villes telles qu’Oyem, Lambaréné, Koulamoutou, Franceville, Mouila, Lebamba et Ndendé.
« Ce projet vise à combler ces lacunes en aidant à libérer le potentiel socio-économique de ces villes, afin qu’elles deviennent des pôles intermédiaires capables de générer des opportunités économiques pour la population urbaine gabonaise », a déclaré Cheick F. Kante, en exprimant son optimisme quant à l’impact positif de ce programme.
Alors que le Gabon continue d’évoluer vers une urbanisation accrue, il est primordial que le pays adapte ses politiques et stratégies pour s’assurer que cette transition se transforme en un moteur de développement durable et inclusif. Le soutien de la Banque mondiale pourrait s’avérer être un catalyseur essentiel dans cette démarche.
GMT TV