Bakoumba : la chasse à l’or se termine au poste pour 21 prospecteurs sans licence

Ils espéraient creuser leur fortune, ils ont trouvé des ennuis. Dans la forêt dorée de Bakoudou, 21 orpailleurs clandestins, mi-aventuriers, mi-stagiaires de la loi du silence, ont été cueillis comme des papayes mûres par des éléments de la Garde républicaine. Un remake tropical de “Koh-Lanta” version judiciaire.
Alors que les moustiques de Bakoudou tentaient tant bien que mal de préserver leur territoire, 10 Gabonais et 11 Congolais s’étaient donné rendez-vous dans ce coin paisible du département de Lekoko pour ce qu’on appelle communément une “mission de prospection” — traduisez : creuser, gratter, fouiller et espérer tomber sur un pépite plutôt qu’un procès-verbal.
Mais leur espoir s’est éteint net au son des rangers réglementaires de la GR. Selon nos sources infiltrées — autrement dit un vieux chasseur du coin qui ne chasse plus que l’anecdote — les vaillants exploitants ont été surpris la main dans le sable et le tamis dans l’eau. « On pensait que c’était des géologues venus faire un stage express », aurait glissé un agent de la DGR entre deux éclats de rire.
Bakoumba, nouveau Klondike tropical
Car Bakoumba, autrefois célèbre pour ses souvenirs de COMILOG, semble désormais vouloir renaître en El Dorado low-cost. Sauf que la carte au trésor n’a pas encore été validée par l’administration gabonaise — qui, rappelons-le, préfère qu’on passe par la case permis minier avant de sortir la pioche.
Les 21 orpailleurs, aujourd’hui hébergés gracieusement par l’antenne de la Direction générale des recherches (DGR) à Franceville, attendent leur prochaine affectation : probablement une audition devant le procureur, avec, au menu, exploitation illégale, immigration douteuse et rêve brisé de fortune express.
Une tradition minière sans papiers
On murmure déjà dans les couloirs judiciaires que certains d’entre eux ont tenté de se faire passer pour des écotouristes passionnés par la biodiversité souterraine. D’autres auraient plaidé un malentendu géographique, pensant être dans une version grandeur nature de Minecraft. Peine perdue.
En attendant, les autorités rappellent que le Gabon, bien que généreux en or, n’est pas une foire à la pioche libre. À ceux qui rêvent encore de faire fortune en forêt : mieux vaut tenter sa chance à la loterie nationale que de finir avec un bracelet… non en or, mais en fer.
GMT TV