Axe Bifoun–Ndjolé : Minlama Mintogo exige l’utilisation de la RUR pour mettre fin à un calvaire national

Face à l’état de dégradation avancée du tronçon Bifoun–Ndjolé, sur la Nationale 1, l’acteur politique Dieudonné Minlama Mintogo interpelle solennellement le Président de la République. Il appelle à une mobilisation immédiate de la Redevance de l’Usure de la Route (RUR) afin de financer la reconstruction complète de cet axe stratégique, devenu symbole d’humiliation et de déclassement national.

Le cri d’alarme est sans détour. Pour Dieudonné Minlama Mintogo, la situation du tronçon Bifoun–Ndjolé a franchi depuis longtemps le seuil de l’acceptable. Sur cette portion essentielle de la Nationale 1, les nids-de-poule béants, les replâtrages de fortune et les interruptions de trafic imposent aux usagers un véritable calvaire quotidien.

La RUR, un levier financier sous-utilisé

Pour les populations riveraines comme pour les opérateurs économiques, l’axe est devenu un goulet d’étranglement majeur. Pire encore, souligne l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, cette situation porte atteinte à l’image du Gabon auprès des ressortissants des pays voisins, contraints d’emprunter cette voie pour rallier Libreville.

Au cœur de l’interpellation, un instrument bien identifié : la Redevance de l’Usure de la Route (RUR). Cette taxe, prélevée sur les prix des carburants, est destinée à financer l’entretien routier à travers le Fonds Autonome National d’Entretien Routier (FANER).

Selon Dieudonné Minlama Mintogo, les montants collectés, évalués à plusieurs dizaines de milliards de francs CFA par an, ne se traduisent pas, sur le terrain, par une amélioration visible et durable du réseau routier. « Mettre fin à cette humiliation quotidienne n’est plus une option mais une exigence républicaine », martèle-t-il, appelant l’exécutif à faire preuve de cohérence entre les prélèvements opérés et leur usage effectif.

Une exigence politique et républicaine

L’acteur politique en appelle directement au Président de la République, Chef de l’État et Chef du gouvernement, pour que la RUR soit mobilisée sans délai au profit de la reconstruction du tronçon Bifoun–Ndjolé. À ses yeux, il s’agit là d’une occasion pour l’exécutif de poser un acte fort, à la fois symbolique et concret, en réaffectant des ressources issues des contribuables à un intérêt collectif majeur.

Au-delà de l’infrastructure, c’est la question de la crédibilité de l’action publique qui est posée. Car sur cet axe stratégique reliant l’hinterland au littoral, l’état de la route est désormais perçu comme le révélateur d’un malaise plus profond : celui d’un pays qui peine à transformer ses ressources financières en services publics visibles et efficaces.