Audit Delta Synergie : 53 bénéficiaires et 14 sociétés dans le viseur du CTRI
À l’heure des grandes manœuvres visant à remettre sur de bons rails le Gabon, le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) a annoncé un audit visant à faire la lumière sur la nébuleuse Holding Delta Synergie. Au regard des ramifications de cette entreprise identifiée par des experts de la finance comme le mal du pays, ce sont au total 53 individus et 14 sociétés tous secteurs confondus qui seraient dans le radar des autorités militaires au pouvoir.
Véritable outil d’appauvrissement du peuple gabonais, la Holding Delta Synergie pourrait être démantelée tout prochainement. C’est l’annonce faite le mercredi 20 mars 2024, par le ministre délégué à la présidence de la République, Porte-parole du CTRI, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi. Un audit général qui devrait mettre en lumière l’action néfaste et le mécanisme d’accroissement de richesses de cette entreprise dont la paternité serait attribuée au Clan Bongo et tout son système au détriment du peuple.
La fin de Delta Synergie, une mesure aux lourdes conséquences ?
C’est la question qu’on est en droit de se poser. Car si cette analyse menée par un ou plusieurs experts, avec un œil impartial et si possible indépendant, permettra d’évaluer, d’investiguer, mais aussi vérifier et contrôler des éléments précis sur Delta Synergie, cette procédure pourrait découler sur des actions en justice notamment en cas d’enrichissement sans cause. Pis, s’il est établi chez le commun des Gabonais que cette holding est un virus, les révélations faites par Gabon Matin en attestent.
Selon notre confrère, la quasi-totalité de l’économie nationale serait en vérité contrôlée par cette entreprise qui génère 28 milliards FCFA de bénéfices annuels redistribués entre 53 bénéficiaires. Qui sont ? L’audit devrait démêler l’écheveau sur cette question. Pour l’heure, il ressort des éléments primaires rendus publics qu’elle aurait des participations dans Gabon Mining Logistics,Ragasel , UGB, BICIG, Ogar, SGS, Socoba, IMP Immobilier, SN2AG, ETDE/Sogec et l’économie Gabonaise, pour ne citer que ceux-là. Un monopole des plus malsains pour un pays en voie d’émergence.