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ASECNA: les contrôleurs aériens en grève !

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Face au mépris affiché par leur administration, les contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (Asecna) sont montés au créneau ce lundi 25 juillet 2022. Ainsi, une grève d’avertissement a été lancée par l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (USYCAA) en vue de résoudre les points les plus urgents inscrits dans le cahier de charges notamment le paiement de plusieurs primes de licence.

Lancé ce lundi 25 juillet 2022, le mouvement d’humeur des contrôleurs aériens de l’Asecna a pour but de fustiger le silence de leur administration et s’insurger contre le dysfonctionnement qui prévaut au sein de leur service. Les agents par l’entremise de L’USYCAA ont suspendu la fourniture de services de la circulation aérienne dans les espaces et les aérodromes sous leur responsabilité dénoncent le refus de négociations en vue de trouver des solutions idoines à leurs revendications. 

L’USYCAA est revenu sur les points urgents inscrits dans le cahier de charges en cause à ce durcissement de ton. « Vu le mutisme de la Direction Générale depuis la sortie d’école de la première promotion (CCA-R) depuis le 29 Septembre 2020, en dépit de nos interpellations. Vu le mépris réservé aux préoccupations des Contrôleurs Aériens aux réunions de l’OCCN, nous, secrétaires généraux des syndicats, venons par la présente, porter à votre connaissance la décision de l’ensemble des Contrôleurs de la Circulation Aérienne, d’observer un mouvement de grève de 48 heures » peut-on lire dans le document parvenu à la rédaction de Gabon Media Time.

Si les agents ont annoncé cette levée de boucliers, un service minimum sera tout de même effectué. « Toutefois, en conformité avec les textes en vigueur de l’agence, le service minimum sera assuré aux vols : des chefs d’Etat et de gouvernement, militaires, effectuant des évacuations sanitaires, à caractère purement humanitaire, participant à des opérations de recherches et de sauvetage » est-il précisé.

Si la grève générale illimitée a lieu, elle ne sera pas sans conséquences pour l’activité aéronautique tant sur le plan national que continental. Joint au téléphone par Gabon Media Time un spécialiste de l’aviation Serge Olivier Nzikoue a souligné que le mouvement entamé par les contrôleurs aériens peut avoir un impact dans l’espace aérien sous contrôle de l’Asecna. « Il faut souligner que les aiguilleurs du ciel sont la cheville ouvrière de l’aviation car ils supervisent le trafic des avions et donnent les autorisations de survol de la zone. Ils règlent les chassés-croisés des avions qui décollent, atterrissent donc leur entrée en grève peut avoir des conséquences non seulement financières mais aussi techniques », a-t-il confié.

 
 A noter que si le statut quo perdure, il pourrait être un frein à la mise en œuvre des mesures de sûreté et de facilitation. Il y a donc lieu de se demander, au regard de la tension qui monte, qui endossera la responsabilité des conséquences d’une éventuelle grève dans un service aussi sensible et régulièrement soumis aux évaluations imposées par les accords internationaux dans la mise en œuvre des mesures de sûreté de l’aviation.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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