Après avoir pris la tête d’une rébellion, François Bozizé menacé d’être neutralisé par la Russie
La Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, réélu en janvier, vient de se trouver un nouveau leader en la personne de l’ancien chef de l’Etat François Bozizé. Une information pour le moins inquiétante qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des réactions au sein de l’opinion internationale, notamment de l’ambassadeur de Russie en RCA.
L’instabilité de la Centrafrique depuis son indépendance est toujours d’actualité. Le pays connaît son énième conflit armé qui a désormais à sa tête l’ancien président François Bozizé. C’est ce qu’a confié le porte-parole de la Coalition Serge Bozanga à nos confrères de L‘Agence Française de Presse (AFP). « François Bozizé avait répondu favorablement à l’appel des six groupes armés membres de la CPC lui demandant de prendre la tête de la Coalition en qualité de Coordinateur général » a-t-il déclaré le dimanche 21 mars dernier.
Il faut souligner que le 19 décembre 2020, les rebelles de la CPC ont lancé un assaut sur Bangui pour renverser le pouvoir en place et ont essuyé un échec. Repoussés par les forces pro-gouvernementales, les rebelles avaient pris le contrôle de certaines villes, comme Bangassou, située à 750 km de la capitale.
L’arrivée de François Bozizé à la tête de la rébellion, n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des réactions notamment celle de l’ambassadeur russe à Bangui Vladimir Titorenko. « Il y a une seule solution à ce problème : soit monsieur Bozizé et les autres leaders des groupes armés qui sont sur la liste de sanction du Conseil de sécurité laissent la lutte armée contre le gouvernement ou soit ils continuent leur lutte je ne peux pas exclure que pendant les opérations militaires, qu’ils soient neutralisés par les forces armées de votre pays », a-t-il déclaré devant la presse à Bangui.