ANBG : Le Pr. Ruphin Ndjambou évincé suite à une pétition d’étudiants ?

Le Professeur Ruphin Ndjambou, Directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) depuis le 8 novembre 2023, a été démis de ses fonctions lors du conseil des ministres du vendredi 20 juin 2025. Cette décision intervient après plus de deux ans de critiques acerbes des étudiants, excédés par une gestion jugée opaque et un manque de dialogue. Une pétition, ayant recueilli plus de 500 signatures en un temps record, aura finalement scellé le sort de l’ancien patron de l’Institut des Hautes études économiques et entrepreneuriales (IHEE).
« Tout pouvoir est provisoire , celui qui l’exerce doit savoir qu’il aura un jour à rendre des comptes », écrivait Albert Jacquard. Cette maxime résonne aujourd’hui pour Ruphin Ndjambou, autrefois perçu comme un intouchable du régime d’Oligui Nguema. Les étudiants, qu’ils soient au Brésil, aux États-Unis ou ailleurs, ont dénoncé à maintes reprises leurs conditions d’études et le manque de considération de l’ANBG. Face à l’inaction de son premier responsable, ces derniers ont lancé une pétition qui a mobilisé massivement. Fragilisant la position du directeur général. L’exécutif, soucieux de l’avenir de l’agence, a finalement décidé de s’en séparer.
La force du nombre !
C’est Paule Élisabeth Désirée Mboumba Lassy, ancienne administratrice des services économiques et financiers et diplômée de l’Institut de l’Économie et des Finances (IEF), qui a été choisie pour prendre les rênes de l’ANBG à l’issue du Conseil des ministres du 20 juin 2025. Sa nomination répond assurément à la nécessité de réformer la politique de financement des études et de restaurer la confiance des étudiants. La promue devra toutefois tirer les leçons des erreurs de son prédécesseur, dont l’absence de dialogue social a précipité la chute.
Car, il faut qu’on se le dise, cette éviction constitue une victoire symbolique pour les étudiants gabonais. Eux dont l’union et la détermination ont porté leurs fruits. La nouvelle directrice générale de l’Agence nationale des bourses du Gabon, attendue au tournant, aura la lourde tâche de redresser une institution décriée et de répondre aux attentes des jeunes, sous peine de connaître un sort similaire. Ce changement illustre une fois de plus que, face à la mobilisation collective, aucun pouvoir, aussi solide semble-t-il, n’est inamovible.
GMT TV