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Gabon : près de 500 milliards de chiffre d’affaires pour le commerce général structuré en 2022

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Établie à 466 milliards de FCFA en 2020, puis 460 milliards de FCFA en 2021, le chiffre d’affaires du commerce général structuré s’est fortement raffermi en 2022. Dans le sillage d’un secteur commercial dont la croissance du chiffre d’affaires s’est chiffrée à un peu plus de 31% sur la période sous revue, ce pan essentiel a généré près de 500 milliards de FCFA. Une hausse essentiellement liée à l’inflation galopante qu’a connue le pays ces dernières années.

Alors que la persistance de la pandémie de Covid-19 et ses corollaires à savoir: une timide reprise d’activité dans certains secteurs, des tensions de trésorerie dans de nombreuses entreprises et la perte de pouvoir d’achat des ménages, l’avaient fortement entamé en 2021, l’année 2022 aura été bien moins pesante pour le secteur du commerce général structuré. Comme l’atteste le tableau de bord de l’économie, ce secteur a généré pas moins de 498 milliards de FCFA de chiffre d’affaires. 

En hausse de 8,3% par rapport à l’exercice précédent, ce chiffre d’affaires a largement été conditionné par la hausse des prix enregistrés au cours de cette période et qui s’est traduite par un taux d’inflation de l’ordre de 8,8%. Un chiffre « inédit » pour le Gabon, bien qu’il ait été le reflet du ralentissement de 3,5% de la croissance mondiale (notamment la Chine  3,0%, l’Inde  7,2%  et la France  2,5%), dont a largement pâti notre économie, même si celle-ci a connu un niveau de croissance de l’ordre de 3% en 2022

Chiffre d’affaires, valeure ajoutée et investissements en hausse

Représentant quasiment 38% du chiffre d’affaires du secteur du commerce qui a généré en 2022 pas moins de 1340 milliards de FCFA, soit une hausse de 31,8% en glissement annuel, porté essentiellement par la bonne tenue du commerce de véhicules, le commerce des produits pétroliers et le  commerce  des  produits  pharmaceutiques, le chiffre d’affaires de ce pan regroupant l’alimentation, l’habillement, le cosmétique, la quincaillerie etc. a donc fortement contribué à la création de richesses. 

On notera par ailleurs que dans le même temps, les investissements se sont accrus de 27,3% à 14 milliards de FCFA, principalement orientés vers la  construction  de  nouveaux  points  de  ventes et l’entretien du matériel. A contrario, les effectifs et la masse salariale ont reculé respectivement de 2,2% et 6,5% suite à des licenciements et des départs à la retraite. Gageons désormais que la transition en cours et la croissance attendue, permettra aux opérateurs économiques d’embaucher, sachant que des efforts ont été fournis par le gouvernement pour favoriser l’emploi privé.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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