«Alternative – Législatives & Locales 2025» : bioénergie, odika, iboga, ces filières vertes qui peuvent créer des milliers d’emplois

Le projet « Alternative – Législatives & Locales 2025 » porté par DYNAMIQUE ALTERNATIVE et l’ancien candidat aux élections présidentielles de 2023 et 2025, Axel Stophène Ibinga Ibinga, mise sur un levier inattendu : l’économie verte. Loin des slogans, le programme identifie des filières concrètes – bioénergie, produits forestiers non ligneux comme l’odika, l’iboga, le moabi ou encore le gnetum – avec une promesse claire : transformer ce potentiel écologique inexploité en milliers d’emplois durables et non délocalisables.
De la ressource brute à la chaîne de valeur locale. Selon le document, l’économie verte ne peut plus se limiter à l’exploitation brute des ressources. Elle doit désormais s’inscrire dans des chaînes de valeur territorialisées. L’objectif est de capter localement la richesse en organisant la collecte, la transformation et la distribution au sein même des communes et départements.
La bioénergie, produite à partir des déchets ménagers et forestiers, est présentée comme une alternative au bois-énergie, aujourd’hui encore dominant. De même, les filières odika, iboga, gnetum ou moabi, souvent exportées de manière informelle, devraient bénéficier d’unités de transformation locales, créatrices d’emplois et de revenus directs pour les ménages ruraux.
Des milliers d’emplois à portée de main
La plateforme électorale parle d’un « gisement d’emplois » capable de mobiliser à la fois jeunes et femmes. Collecte, tri, transformation, conditionnement, logistique : chaque étape représente des postes accessibles, avec une montée en compétences appuyée par des Centres de Services Partagés (CSP). Ces derniers offriront formations accélérées, mentorat et équipements mutualisés aux jeunes entrepreneurs.
« La valorisation des produits forestiers non ligneux et la gestion des déchets doivent cesser d’être des activités marginales. Ce sont des secteurs d’avenir qui peuvent sortir des milliers de Gabonais du chômage », souligne le projet.
Financement et gouvernance : deux conditions clés
Pour donner corps à ces ambitions, l’Alternative propose un financement mixte : fiscalité locale fléchée (publicité, insalubrité, occupation du domaine public), partenariats public-privé pour les unités de transformation et recours aux fonds verts internationaux. Une condition toutefois : la traçabilité et la transparence.
Le projet prévoit la mise en place d’un registre numérique intercommunal pour suivre les volumes collectés, les revenus versés et les emplois créés. Les collectivités devront publier tous les trimestres un tableau de bord indiquant les retombées concrètes pour les populations.
Le test des 12 premiers mois
Si le programme était mis en œuvre, les résultats devraient être visibles dès la première année : cartographie des gisements, installation des premières unités de transformation et signature de contrats pluriannuels avec les coopératives locales. Le véritable indicateur, insiste le document, sera le revenu moyen perçu par les ménages et la part de la valeur ajoutée conservée au Gabon.
En misant sur la bioénergie et les produits forestiers non ligneux, Alternative – Législatives & Locales 2025 cherche à inscrire la lutte contre le chômage dans une logique durable. Reste à savoir si les électeurs donneront mandat à ce projet pour que l’« or vert » cesse d’être une simple promesse et devienne une réalité économique.
GMT TV