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Akanda : l’Union Nationale dénonce 5 ans de dérives financières et foncières

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À l’approche des élections locales du 27 septembre 2025, l’Union Nationale (UN) a dressé un bilan sévère de la gestion municipale sortante à Akanda. Selon le parti, la majorité issue du Parti Démocratique Gabonais (PDG) s’est distinguée par des pratiques opaques et contestables, loin des attentes des habitants. L’UN entend désormais incarner la rupture, en plaçant transparence et bonne gouvernance au cœur de son projet.

Des accusations de mauvaise gestion. Entre 2018 et 2023, les conseillers municipaux de l’Union Nationale, bien qu’en minorité au conseil, affirment avoir régulièrement dénoncé des dérives. Parmi elles : des comptes administratifs jugés non conformes, des budgets établis sans tenir compte des besoins primaires des populations, et surtout des dépenses excessives consacrées au fonctionnement. « Plus de 75 % des budgets ont été absorbés par les charges de personnel et de fonctionnement, au détriment des projets de proximité », rappelle le parti.

Autre grief majeur : le versement indu de plus de 350 millions de FCFA de primes aux adjoints au maire central, ainsi que la vente de 25 hectares du patrimoine foncier communal dans des conditions qualifiées d’opaques. L’UN évoque également l’octroi de parcelles aux conseillers municipaux, une pratique perçue comme un détournement de la vocation publique du foncier.

Transparence et rupture comme leitmotiv

En mettant en avant ce bilan critique, l’Union Nationale cherche à se présenter comme l’alternative crédible à Akanda. « Nos conseillers municipaux ont voté contre et porté plainte chaque fois que l’intérêt public était menacé », insiste la formation politique. Pour le mandat 2025-2030, le parti promet une gestion collégiale, participative et transparente, avec des comptes rendus annuels ouverts aux citoyens.

Cette volonté de rupture est au cœur du slogan de campagne : « Akanda, j’y crois ! ». Elle s’appuie sur la conviction que seule une gouvernance éthique permettra de rétablir la confiance entre les habitants et leurs élus locaux.

Une attente forte de changement

La critique de l’Union Nationale résonne avec un climat général de lassitude vis-à-vis des pratiques municipales dans plusieurs communes du pays. À Akanda, où la population dépasse aujourd’hui 60 000 habitants, la demande de services publics efficaces, d’assainissement, de sécurité et d’infrastructures de base est pressante.

En dénonçant cinq années de dérives financières et foncières, l’Union Nationale espère convaincre les électeurs qu’il est temps de tourner la page et de confier la gestion communale à une équipe attachée à l’intégrité et au développement durable.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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